paasilinnaTitre : Le dentier du maréchal, madame Volotinen et autres curiosités
Auteur : Arto Paasilinna
Littérature finlandaise
Titre original : Volomari Volotisen ensimmäinen vaimo ynnä muuta vanhaa tavaraa
Traducteur : Anne Colin du Terrail
Éditeur: Denoël
Nombre de pages : 240
Date de parution : 3 octobre 2016

 

Une nuit d’orage d’avril 1942 naît Volomari dans le village de Tammela. Ses parents aimaient collectionner de vieux objets. Ce sont des  » lettres de personnes disparues, et chacun d’eux avait sa propre histoire. » En 1952, ils perdent toute leur collection dans un incendie sauf un baillon de bois d’un aïeul happakélite qui était resté dans la poche de Volomari.
Son éducation et cet objet scellent son avenir, collectionner des objets insolites.
Avec un diplôme de droit, et après une première expérience avec Riita, il rencontre lors d’une nuit bien arrosée Laura Loponen, une finlandaise de vingt ans son aînée. Elle sera la compagne idéale de ses folies, dépassant parfois le maître.
Inspecteur des sinistres dans une compagnie d’assurance, Volomari voyage en Europe ce qui le met sur la route de personnages farfelus prêts à troquer des objets.
La rencontre la plus truculente est celle avec un Johnny Weissmüller alcoolique et vieillissant, qui lui vaudra l’acquisition d’un maillot de bain. Mais Volomari récupère aussi une guillotine de la Révolution française, une planche funéraire, un lance-mine, la chapka de Lénine, un fragment de clavicule du Christ datant de 700 après JC, des poils pubiens vieux de 12 000 ans.
Autant vous dire que ces rencontres sous la plume du « plus frappé » des auteurs finlandais valent leur pesant d’or.
«  Les juristes sont habiles à inventer de toutes pièces des histoires. Dans ce domaine, ils battent à plate couture la plupart des écrivains. »
Alors, un personnage juriste sous la plume d’un écrivain débordant d’imagination et d’humour, impossible de s’ennuyer.
Malheureusement, ce ne sont que des histoires truculentes, emplies de cet humour très particulier de Paasilinna avec toujours quelques pointes ironiques habituelles contre le régime soviétique. Et surtout ces personnages scandinaves, placides, loufoques, déjantés sous l’effet de l’alcool mais si débonnaires qu’ils réjouissent ce moment de lecture.

Très agréable à lire mais comme dans Moi Surunen, libérateur des peuples opprimés, on suit les pérégrinations du personnage principal mais il manque ce liant romanesque avec des relations humaines sensibles pour faire un roman exceptionnel comme La forêt des renards pendus. Ce roman vient d’ailleurs d’être adapté avec succès en bande dessinée par Nicolas Dumontheuil et vous retrouverez mon avis ici.

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Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

28 octobre 2016 à 8 h 34 min

Je crois que les meilleurs sont ceux qui sont parus les premiers : Le meunier hurlant, Le lièvre de Vatanen, La douce empoisonneuse ou celui que tu cites…



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