Titre : La puissance des ombres
Auteur : Sylvie Germain
Editeur : Albin Michel
Nombre de pages : 214
Date de parution : 2 mai 2022

 

 

Une fête déguisée

Daphné et Hadrien fêtent les vingt ans de leur première rencontre. C’était au bas des marches du métro. Chaque invité arrive avec un déguisement qui doit faire deviner le nom d’une station de métro. On s’y perd un peu mais c’est plutôt drôle et intelligent. Les conversations aussi. Avec des avis échangés sur le marquis de Sade ou les criminels célèbres. La fête bat son plein, les serveurs sont débordés. L’un d’eux en profite pour draguer tandis que l’autre surnommé Monsieur Dubonnet fait un malaise.
La chute d’un convive depuis le balcon clôt cette soirée de manière macabre.
Tous se retrouvent à l’enterrement de Gaspard.
Quatre mois plus tard, c’est un autre convive de cette fête qui meurt accidentellement suite à une chute dans une rue-escalier.

L’origine du mal

Sylvie Germain montre comment le mal, la mort se sont infiltrés depuis l’enfance dans l’âme, le corps de Sylvain. Gamin, il devait prendre sa petite soeur de cinq ans à la sortie de l’école. Mais en retard, il a juste eu le temps de voir Rosine disparaître dans une voiture avec un inconnu. Son enfance fut ensuite très perturbée dans une famille en perdition.

Ce n’est pas un film d’horreur, rétorque Sylvain, et le tueur n’est pas un psychopathe. Je vous l’ai dit, un type comme vous et moi. »

N’importe qui serait-il capable de tuer ? Sommes-nous des monstres en puissance? Suffit-il d’une ombre d’un centaure pour que la mémoire endormie se réveille et fasse jaillir la vengeance ?

La folie galopante

L’auteure aime explorer la psyché humaine, ces moments de bascule vers la folie. Et c’est une fois de plus le point central de ce roman qui semble léger en son commencement.
Ça démarre par une fête sympathique. Un mot, une ombre s’immisce dans l’esprit d’une des personnes. Le centaure refait surface dans la mémoire. Une vision violente qui pousse au crime. En quelques pages, l’auteur nous dévoile le passé de celui qui est devenu un assassin.
Et puis, inéluctablement, on vit dans la tête du personnage principal ce qui l’a poussé au crime,  sa culpabilité et la montée de la folie.

Pourquoi j’ai aimé

J’ai particulièrement aimé la dernière partie parce que l’auteur nous laisse parfaitement ressentir ce qui se passe dans la tête du personnage hanté par la mort. Sylvie Germain crée d’ailleurs au fil des discussions des différents protagonistes un contexte de réflexion sur la mort, les assassins, la déchéance, la religion. Nous sommes là dans l’univers maîtrisé de la philosophe.
Ce n’est toutefois pas un de mes romans préférés de cette auteure. Je trouve la situation de départ, quoique amusante et assortie de discussions passionnantes, un peu décalée.
Mais c’est toujours un grand plaisir de lire cette auteure.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

30 mai 2022 à 17 h 13 min

Une auteure que j’apprécie également.



31 mai 2022 à 7 h 35 min

pas tellement tentée par celui là, il doit m’en rester un autre dans ma PAL, il faut que je fasse des recherches!



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