Titre : Les heures silencieuses
Auteur : Gaëlle Josse
Éditeur : Autrement
Nombre de pages : 135
Date de parution :janvier 2011
Auteur :
Gaëlle Josse est née en 1960.
Après des études de droit, de journalisme, de psychologie et quelques années passées en Nouvelle-Calédonie, travaille à Paris comme rédactrice pour un magazine et un site internet et vit en région parisienne.
Anime également des formations d’adultes autour de l’expression écrite et orale.
Anime aussi des rencontres autour de l’écoute d’œuvres musicales et des ateliers d’écriture auprès d’enfants et d’adultes. (site de l’auteur)
Auteur de plusieurs recueils de poésie, elle signe ici son premier roman.
Présentation de l’éditeur :
« A l’heure où mes jours se ternissent comme un miroir perd son tain, le besoin de m’alléger de ce qui m’encombre devient plus fort que tout. Je garde l’espoir, naïf peut-être, qu’un tel aveu sera comme l’amputation d’un membre inguérissable qui, pour douloureuse qu’elle soit, permet de sauver le reste du corps. » Tout paraît à sa juste place dans la vie de Magdalena, épouse de Pieter Van Beyeren, administrateur de la Compagnie des Indes orientales à Delft. Rigoureuse, maîtresse d’elle-même, elle aurait pu succéder à son père. Mais le commerce est réservé aux hommes. Sa place est au foyer. Magdalena doit se limiter à cet espace intérieur, où elle a souhaité se faire représenter à son épinette, de dos. Un décor à secrets, que son journal intime dévoile. Déceptions, souvenirs, drames familiaux, mais aussi joies, et désirs interdits… Dans le silence de l’heure, derrière le précaire rempart de l’ordre et de la mesure, Magdalena transcrit les vacillements de son coeur, explorant les replis les plus secrets de l’âme.
Mon avis :
Gaëlle Josse part d’un tableau de De Witte pour évoquer la vie d’une femme du XVII e siècle, celle que l’on voit de dos sur l’œuvre du peintre.
Elle écrit et confie ses pensées, ses sentiments depuis sa jeunesse où elle suivait son père dans les ports de commerce, rêvant d’une vie d’homme où elle serait armateur à la place du fils que ses parents n’ont pas eu. Puis, elle nous confie son rôle de femme et de mère attentive. Elle a un regard juste sur ses enfants, consciente de leurs défauts et de leur fragilité. Magdalena est une femme moderne, aimante, à l’écoute du monde qui l’entoure.
L’auteur traduit toute la sensibilité du personnage. Son style s’adapte au contexte de l’époque. C’est une belle évocation d’un style de vie et une vue consciente de Delft, port de commerce avec les importations de nouveaux produits et le commerce des esclaves.
C’est un très beau premier roman qui permet de découvrir une auteure sensible et perspicace. Je ne manquerai pas de lire son dernier roman Nos vies désaccordées.
Commentaires
Il est dans ma LAL, j’ai vraiment envie de le lire. Sans doute un cadeau de noel j’ai hate!
J’espère que le Père Noël te l’apportera