Titre : La preuve du paradis
Auteur : Dr Eben Alexander
Éditeur : Trédaniel
Traducteur : Jocelin Morisson
Nombre de pages : 240
Date de parution : mars 2013

Auteur :
Eben Alexander est neurochirurgien et enseignant à l Université de Virginie.

Présentation de l’éditeur :
Y-a-t-il une vie après la mort ? Ou plus exactement, est-ce que le Paradis existe ? Eben Alexander, neurochirurgien à l esprit rationnel, nous en donne la preuve, après avoir vécu une NDE (expérience de mort imminente). Cet homme de 52 ans atteste de l existence du Paradis dans ce livre témoignage, aussi extraordinaire que bouleversant. L auteur nous invite à partager son voyage dans une autre dimension, là où il a rencontré des êtres de lumière, très différents de tout ce que l on peut connaître sur notre planète… Un récit dont l’authenticité a été reconnue par le Dr Raymond Moody, spécialiste renommé de l au-delà.

Mon avis :
Je ne suis à priori pas très réceptive à ce genre de récit. Ce livre a été proposé par entree livre à une communauté de lecteurs dont je fais partie. Je l’ai donc lu avec sérieux pour vous en proposer une chronique littéraire.
De culture scientifique, comme l’auteur mais plus modestement, j’aime les choses tangibles, démontrables et vérifiées. Je ne réfute pas les expériences individuelles mais je pense qu’il est difficile d’en tirer des généralités et surtout de les faire admettre à un large public. Pourtant, je me souviens m’être étonnée des discours de ma grand-mère sur son lit d’hôpital quelques jours avant sa mort. Elle parlait effectivement  d’autres membres de la famille décédés réunis autour d’elle et a vu une personne qui allait entrer dans notre famille sans pourtant la connaître. Par contre, ce type de vision me semble logique. Penser aux morts que  l’on va rejoindre jusqu’à les voir réunis, imaginer des images à partir des discours que l’on entend peut-être en semi-conscience, me semblent normal pour un cerveau léthargique.
Le docteur Eben Alexander estime de manière très professionnelle que ses visions hyper-réalistes n’étaient pas scientifiquement possibles avec un cerveau ( cortex) anéanti par sa méningite fatale. Noyée dans le vocabulaire scientifique, je suis incapable d’en vérifier l’exactitude.
Curieusement, l’auteur me donne des clés pour comprendre ses sensations. Adepte du parachutisme, Eben Alexander a exécuté de nombreux sauts en chute libre. Frôlant parfois la mort, son corps a ressenti cette sensation de se mouvoir dans des atmosphères particulières à proximité des nuages.
Enfant adopté, Eben a un besoin immense d’être reconnu et aimé. Cette recherche de l’amour inconditionnel dans ce nouveau monde correspond à son vœu le plus cher sur terre.
Inconscient, le Professeur nous décrit ses errements dans le « Monde vu du Ver de Terre » puis dans le Passage qui mène au Cœur, zone d’amour équivalente au Paradis. Il me semble logique qu’en état de coma, l’auteur revive des états largement connus et vécus : flottement du corps, recherche de l’amour.
Bien que les mots soient insuffisants pour transcrire une telle expérience, Eben parvient à faire ressentir la lumière du Passage, l’attirance vers le cœur où le bien-être atteint son apogée. Et là aussi son expérience de la chute libre doit l’aider. Les sensations ne sont guère différentes d’une expérience experte et réussie d’une séance de méditation.
Si je peux comprendre et admettre ce qu’a pu vivre ce neurochirurgien, je suis plus réservée sur son lien rapide avec le Divin. Fort heureusement, l’auteur n’insiste pas trop sur l’influence des prières sur ce miracle. Je ne réfute pas ce pouvoir mais je n’apprécie pas qu’on le galvaude en propos commerciaux. Avec quelques phrases de plus, j’aurais pu sentir le discours d’un recrutement sectaire. Certes, comme le signale l’auteur, nous ne connaissons qu’une infime partie de l’univers et tant de choses peuvent se cacher dans les trous noirs.
Toutefois, l’auteur parvient à diversifier ses approches d’une part en nous donnant des clés sur sa vie personnelle et familiale et d’autre part avec des notions intéressantes comme la pensée préphysique ou le « moi spirituel dont nous nous approchons en manifestant de l’amour et de la compassion. »

 » La vraie pensée est préphysique. C’est la pensée derrière la pensée qui est responsable de tous les choix véritablement conséquents que nous faisons dans le monde. Une pensée qui n’est pas dépendante de la déduction linéaire, mais qui se déplace aussi vite que l’éclair, opérant des connexions à différents niveaux et les rassemblant. Comparée à cette intelligence interne et libre, notre pensée ordinaire est  désespérément lente et maladroite. C’est cette pensée qui attrape le ballon dans la surface de réparation, qui produit la juste intuition scientifique ou écrit la chanson inspirée. »

Même si je n’adhère pas à toutes les déductions de l’auteur, j’ai trouvé quelques points intéressants dans cette lecture.

En cliquant sur la couverture du livre, vous aurez accès aux avis des autres lecteurs ou vous pouvez aller directement sur leur blog : Cécile, Zazy, Solenn, Nelfe, Pierre, Mélo et Emeralda

Auteur

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Commentaires

13 mai 2013 à 7 h 38 min

Comme toi je suis a priori sceptique, non pas dans la mesure où je ne crois pas ce que les gens racontent, mais plutôt parce que je pense que ce que l’on voit ou croit ressentir dans ces moments-là dépend en grande partie de la culture dans laquelle on baigne avant ces expériences : on a tous entendu parler ou vu une représentation de « l’après » par exemple, ou entendu des témoignages, récits etc, et je crois que ça peut influencer.
Après j’ai lu un livre du genre et je veux bien croire que les gens sont persuadés de ce qu’ils racontent. MAis aurait-on le même résultat avec des hommes préhistoriques ou des gens qu’on aurait enfermés dès la naissance et qui n’auraient jamais entendu parler de religion ? J’en doute 😉 Mais qui sait…!



    13 mai 2013 à 9 h 08 min

    Ce sont effectivement des expériences très personnelles qui n’ont pas valeur de preuve. Nous sommes très influençables par notre culture, notre religion, nos habitudes, notre mode de vie. La force de l’auteur est d’affirmer que son métier lui donne l’assurance que ses visions ne pouvaient venir de son cerveau. Mais comme l’univers, le cerveau reste encore mystérieux. Enfin, moi, je ne suis pas neurochirurgien…



      26 août 2013 à 23 h 33 min

      Faut se renseigner sur les EMI avant de dire n’importe quoi. Ceux qui disent avoir vécu en EMI viennent tous de cultures différentes, de religions différentes, voire même beaucoup d’entre eux étaient athées, et pourtant ils ont tous vécus la même chose. Il n’y pas de « conditionnement » de pensées ; si des gens aussi différents les uns des autres ont pu vivre la même chose, ça ne vient pas de l’influence culturelle, sociale, ou religieuse.



      27 août 2013 à 6 h 26 min

      Notez que j’utilise souvent l’expression « il me semble ». Il n’y a effectivement pas de « conditionnement de pensées » et mes impressions de lecture restent personnelles.



alexmotamots
13 mai 2013 à 15 h 04 min

Pas tentée par cette expérience d’EMI.



clara
25 mai 2013 à 6 h 59 min

On me l’avait proposé et j’ai refusé. Pas du tout tentée par le thème !



    25 mai 2013 à 8 h 04 min

    Ce livre est aussi dans le cadre d’une opération particulière. Je ne suis pas fermée à ce genre de thème. Par contre, la plupart de ce genre de bouquins sont orientés vers l’adhésion à une certaine « pensée » et c’est là où je n’adhère plus.
    Ce livre est un peu entre les deux. Il y a des choses intéressantes mais, sans trop insister toutefois, l’auteur met en avant sa profession pour mieux convaincre.



Sigebert
15 juin 2013 à 17 h 13 min

Dommage pour vous tous. Cela vous aurez fait réfléchir, et peut-être changer votre façon de vivre. C’est ce que mon et épouse et moi avons fait suite à cette EMI. Moi à l’armée et elle lors d’une intervention chirurgicale



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