vermerTitre : Après Ramallah
Auteur : Mathilde Vermer
Editeur : Michel de Maule
Nombre de pages : 247
Date de parution : mars 2012

Auteur :
Après un master en Relations internationales à Sciences-Po et un master de Lettres à la Sorbonne, Mathilde Vermer a longtemps travaillé au sein d’ONG. Aujourd’hui, elle anime des formations en entreprise sur la communication écrite. Après Ramallah est son premier roman.

Présentation de l’éditeur :
Elisa débarque en Cisjordanie avec sa foi en la paix. Très vite, elle s’aperçoit que la volonté est une arme bien faible dans un combat où l’humiliation, l’agression et la peur font loi. L’adversaire est une hydre à plusieurs visages : les nombreux check-points, l’arrogance des soldats, le Mur, autant de tentacules qui entravent la liberté des Palestiniens. Pourtant, au milieu de ces reclus souvent appelés « terroristes » et plus particulièrement auprès de Youssef, un jeune leader gauchiste qui la trouble, elle va découvrir des femmes et des hommes, Palestiniens et Israéliens, qui rêvent d’un autre futur où l’autre n’aurait plus la figure du mal absolu.

Mon avis :
Lors du dernier challenge Destination Palestine, j’ai pu lire différents ouvrages qui m’ont éclairée sur
le complexe conflit israélo-palestinien. Comme dans les romans de Tahar Bekri et Valérie Zénatti ou la bande dessinée de Guy Delisle, Mathilde Vermer montre avec l’œil d’un occidental l’oppression exercée sur les Palestiniens.
Elisa, la narratrice, diplômée en Relations Internationales suit les conseils de Samia et rejoint une organisation palestinienne de Ramallah qui fait du lobbying contre le Mur construit par les israéliens. Elle y rencontre Shirin et son frère Youssef, une jeune étudiant gauchiste.
Petit à petit, Elisa découvre les villages palestiniens emmurés, les Check points, les restrictions mais aussi la très grande hospitalité des palestiniens.
 » Il décrit comment certains jours l’eau et l’électricité manquent. Il évoque ces villages où le Mur sépare les familles,
les enfants de leur école, les marchés de leurs clients, les cultivateurs de leurs oliviers. »
Au fil des visites et des rencontres, Elisa tente de comprendre, de s’engager pour défendre les droits des Palestiniens en écrivant des articles pour un site français. Ses discussions avec Youssef sont très intéressantes puisque deux cultures s’affrontent sur l’utilisation de la violence.
Elisa est une femme complexe. Elle est souvent agressive, impétueuse et semble motivée par des objectifs personnels. Mais ce caractère permet une vision éclairée et impartiale du conflit.
L’auteur construit son roman autour de l’écriture de la narratrice revenue en Inde dans son pays de cœur. Elle s’y terre pour écrire, pour tenter de se reconstruire après le décès de Youssef. Elle tente même de trouver le repos dans un ashram mais seule la confession pourra l’aider à sortir de sa douleur.
« J’ai besoin d’être lue pour me donner le droit de vivre. »
Ce premier roman est un récit passionnant, une rencontre avec un pays et un homme. Engagée dans ses convictions humanitaires, Elisa témoigne sur les conditions de vie des Palestiniens et se libère aussi de son passé. Elle discute avec les gens, visite la prison des mineurs, les villages emmurés.
« On ne comprend pas la souffrance de mon peuple si on n’a pas soi-même souffert. »
Mathilde Vermer nous fait profiter de sa connaissance des deux pays, l’Inde et Israël pour construire une histoire personnelle qui s’inscrit dans la grande histoire.

 La dédicace de l’auteur :  » un chagrin d’amour, des convictions humanistes, un cheminement vers la paix. Voici les promesses de ce roman. En espérant que les mots sauront vous toucher. »
Oui, ce roman à tenu ses promesses et il m’a beaucoup touchée grâce à son réalisme, ses échanges culturels et grâce à cette très belle histoire de femme.

J’adresse un grand merci à: Les Agents Littéraires, aux Editions Michel de Maule et surtout à l’auteur.

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

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