erdrichTitre : Le jeu des ombres
Auteur : Louise Erdrich
Littérature américaine
Traducteur : Isabelle Reinharez
Editeur : Albin Michel
Nombre de pages : 253
Date de parution : septembre 2012

Auteur :
Karen Louise Erdrich née en 1954 dans le Minnessota est une écrivaine américaine auteur de romans, poésies et livres pour enfants.  Elle est une des figures les plus emblématiques de la jeune littérature indienne.
Vous trouverez ici un très bel article sur l’auteur, interview lors de son dernier passage au Festival America de Vincennes.

Présentation de l’éditeur :
Rythmé à la manière d’un thriller sombre et tragique, le Jeu des ombres est un huis-clos hypnotique, sans doute le
livre le plus personnel de Louise Erdrich. Portrait d’un mariage et d’une famille sur le point de voler en éclat, d’un homme et d’une femme en proie à la violence d’un face-à-face, c’est aussi une réflexion sur les cicatrices qu’une histoire collective douloureuse peut laisser sur les individus. 

Gil est un peintre reconnu qui doit son succès à Irene, sa femme, un écrivain qui a longtemps été son modèle. Quand elle découvre que son mari lit son journal intime, Irene décide d’en rédiger un autre, qu’elle met cette fois-ci en lieu sûr. Elle y livrera sa vérité, se servant du premier comme d’une arme pour manipuler son unique lecteur. Une guerre psychologique commence, qui va révéler le côté obscur de chacun des personnages. En faisant alterner les journaux d’Irene et un récit à la troisième personne, Louise Erdrich témoigne, une fois de plus, d’une prodigieuse maîtrise narrative.

Mon avis :
Louise Erdrich, amérindienne,  écrit habituellement sur les peuples de ces ancêtres. Ici la tribu se résume à une famille.
Irène est une femme un peu solaire, insaisissable qui pioche dans les livres, dans la vie, traîne sur sa thèse sur Catlin, un des plus grands peintres d’indiens. Gil, son mari est peintre. Il est devenu célèbre en peignant sa femme dans des postures souvent provocantes. Irène se sent dépossédée de son âme sur ces tableaux et Gil tente de maîtriser cette femme ainsi désirée par d’autres.
Ils sont tous deux issus d’une tribu indienne, non reconnus de leur père.
Lorsque Irène s’aperçoit que Gil lit son journal intime, elle tente de le manipuler en écrivant des choses personnelles dans son carnet bleu. Une guerre malsaine s’engage entre les deux amants sous les yeux des trois enfants un peu perdus.
Le roman devient très touchant dans cette destruction personnelle et destruction du couple alors que le besoin de l’autre semble évident. Gil ne peut peindre et ne peut vivre sans Irène. Mais elle ne supporte plus sa violence et sa façon de la posséder dans ses peintures, son intimité et ses cadeaux extravagants.
Le sentiment amoureux est évoqué dans sa plus complexe nature, la relation devient destructrice et le couple tend inévitablement vers le drame en y entraînant malheureusement l’innocence des enfants.
J’aime beaucoup la construction de ce roman qui monte en intensité avec l’évolution relationnelle du couple. Les personnages sont complexes par leurs racines mais aussi dans leurs sentiments ambigus. Les enfants semblent exceptionnels dans leur intelligence et leur fragilité. Et l’auteur entoure ce huis-clos de l’histoire indienne, de légendes  et de l’histoire de quelques tableaux ( Lucrèce de Rembrandt est le plus détaillé).

 

rentrée 2012 plume New Pal 2013

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *