tong cuongTitre : Pardonnable, impardonnable
Auteur : Valérie Tong Cuong
Éditeur : JC Lattès
Nombre de pages : 337
Date de parution : 7 janvier 2015
Auteur :
Valérie Tong Cuong a travaillé huit ans en entreprise avant de se consacrer à l’écriture et à la musique. Elle a publié plusieurs romans, dont les très remarqués Providence et L’Atelier des miracles ainsi que des nouvelles. Elle écrit également pour le cinéma et la télévision. Pardonnable, Impardonnable est son dixième roman.
Présentation de l’éditeur :
Un après-midi d’été, alors qu’il se promène à vélo sur une route de campagne, Milo, douze ans, chute et se blesse grièvement.
Ses parents Céleste et Lino et sa grand-mère Jeanne se précipitent à son chevet. Très vite, chacun va chercher les raisons de l’accident. Ou plutôt le coupable. Qui était avec lui ce jour-là ? Pourquoi Milo n’était-il pas à sa table, en train de faire ses devoirs, comme prévu ?
Tandis que l’angoisse monte autour de l’état de Milo resurgissent peu à peu les rapports de force, les mensonges et les petits arrangements qui sous-tendent cette famille. L’amour que chacun porte à l’enfant ne suffira pas à endiguer la déflagration. Mais lorsque la haine aura tout emporté sur son passage, quel autre choix auront-ils pour survivre que de s’engager sur le chemin du pardon ?
Un roman choral qui explore la difficulté à trouver sa place au sein du clan, les chagrins et la culpabilité, mais aussi et surtout la force de l’amour sous toutes ses formes.
Mon avis :

 » Cet accident n’avait pas fait qu’un seul blessé : nous étions tous atteints, jusque dans nos chairs, et nos blessures se creusaient chaque jour un peu plus.« 

L’accident de Milo, jeune garçon de douze ans, est l’événement déclencheur qui fait exploser les secrets de chaque membre de sa famille.
Même si à cet instant fatidique où Milo était sous la responsabilité de sa jeune tante Marguerite, des cachotteries se trament, elles ne sont rien à côté des secrets enfouis qui ont conduit à cette situation.
Chaque personnage prend alors la parole pour réagir et peut-être réfléchir sur sa responsabilité « dans cette tragédie à tiroirs« .
Marques de l’enfance pour Lino, le père de Milo, qui est parvenu à s’élever au-delà de la médiocrité avilissante et fatale de son père savetier, mais en reniant ses origines. Ou pour Marguerite, la jeune tante, fille rejetée et mal aimée de Jeanne, cette femme directive qui par contre envahit le couple de sa fille aînée, Céleste.
Où trouver le réconfort quand le destin vous anéantit ou quand vos proches vous écartent?
Marguerite s’attache à Céleste, sa sœur aînée mais surtout à Milo.  » Personne d’autre que toi, Milo, jamais, ne m’a regardée sans filtre. »
Lino se console dans l’alcool comme son père .  » j’ai bu comme toi quand je n’ai plus su trouver les armes pour me battre ni les défenses pour me protéger, ni les issues pour m’enfuir. »
Céleste, doublement meurtrie dans sa vocation de mère, s’accroche à toutes les bonnes volontés pour sauver son fils.
Jeanne reste fidèle à ses convictions en se demandant tout de même si  » la vérité est un devoir. »

Mensonges et quiproquos poussent les uns et les autres aux révélations en les entraînant de plus en plus au fond du trou alors que la guérison de Milo nécessite l’entente familiale.
L’accident d’un enfant est une épreuve difficile à vivre. Après le choc, l’espoir pousse chacun à chercher les responsabilités se créant ainsi de nouvelles tensions.

Le nouveau roman de Valérie Tong Cuong séduira un large public grâce à un scénario bien mené qui d’un événement touchant pousse les différents personnages à dévoiler leurs secrets, regrets et sentiments de culpabilité.
Pour ma part, l’abondance, la surenchère de peines des adultes m’a fait passer à côté de l’émotion que vous pouvez susciter une telle histoire.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

7 janvier 2015 à 10 h 03 min

Il ne me tentait pas, donc…je ne note pas !



7 janvier 2015 à 15 h 13 min

Oh c’est dommage. J’avais beaucoup aime providence et l’atelier des miracles(un peu moins mais agreable quand meme). Et Valerie, tu lui pardonne alors?



alexmotamots
7 janvier 2015 à 18 h 28 min

Dommage, l’auteure a voulu trop en faire.



7 janvier 2015 à 20 h 37 min

Dommage. L’émotion est quand même primordiale dans une telle intrigue, c’est ce que l’on attend. Je ne prendrai pas la peine de le lire du coup.



Micmelo
7 janvier 2015 à 21 h 19 min

Dommage en effet, ça a parfaitement fonctionné sur moi 🙂



8 janvier 2015 à 12 h 29 min

Hum…vu ta critique, je pense que je vais tranquillement faire l’impasse sur ce roman. Merci! Je n’avais pas tellement aimé son dernier, j’étais donc déjà méfiante!





8 janvier 2015 à 22 h 43 min

J’ai beaucoup de mal à me replonger dans la lecture depuis la reprise, trop de soucis au collège, je préfère passer mon tour et ne pas me pencher sur cet ouvrage. J’ai tendance à éprouver un sentiment de rejet s’il y a « surenchères de peines ».



9 janvier 2015 à 0 h 07 min

Je note ton bémol mais je suis toujours autant tentée !



9 janvier 2015 à 1 h 08 min

Je n’étais pas très tentée, et, tu confirmes



11 janvier 2015 à 11 h 54 min

je pensais être la seule à avoir trouvé qu’il y avait une surenchère de drames, de non-dits.. tu me rassures ! J’ai marché à fond les 100 premières pages puis je me suis détachée en n’y croyant plus.



11 janvier 2015 à 13 h 08 min

C’est le second avis plutôt négatif que je le lis sur ce roman, je passe mon tour !



21 janvier 2015 à 21 h 53 min

Que je suis heureuse de découvrir ton billet qui retranscrit ce que moi aussi j’ai pensé de ce roman. J’ai aussi été gênée par cette surenchère inutile des malheurs… mais je suis également convaincue qu’il va séduire de très nombreux lecteurs.
Je me permets de faire un lien vers ton billet ^^
Cajou



    22 janvier 2015 à 8 h 12 min

    Clara a eu un peu le même sentiment que nous.
    C’est vrai que l’on se sent un peu seul quand on n’apprécie pas vraiment un livre que tout le monde aime . J’avais eu le même sentiment avec le dernier roman de Delacourt. .



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