Titre : Les voies parallèles
Auteur : Alexis Le Rossignol
Editeur : PLON
Nombre de pages : 177
Date de parution : 14 janvier 2021

 

Antonin, fils unique d’un couple sans tendresse traîne sa jeunesse timide dans le village de Saint Savin, frappé par la crise avec la fermeture des usines.

Son père, ancien ouvrier chez Deulié, aujourd’hui fermé, est conducteur de bus. Antonin préfère dire qu’il travaille dans le tourisme et que sa mère au foyer ne travaille pas pour le moment. Sans amour ni regard de ses parents, il est difficile pour un adolescent de se construire. Surtout dans un village où beaucoup sont désoeuvrés.

Gilles, le patron du bar s’ennuie dans une vie qu’il n’a pas choisie. Johan, ancien espoir du basket traîne son corps blessé tentant en vain de se faire des amis. Son frère s’est suicidé quelques années plus tôt. Et c’est maintenant Maxime, un ami de lycée d’Antonin qui vient de se tuer en sortant d’une discothèque.

Cet accident marque un tournant dans la vie d’Antonin. L’adolescent en pleine évolution quitte la docilité de l’enfance pour entrer dans la peau d’un jeune rebelle.

Contrairement à la décision du lycée et sans prévenir ses parents, Antonin va à l’enterrement de Maxime avec son amie Lisa et sa mère. Il découvre la vie différente d’une famille aisée, tolérante et aimante. Il est prêt à tout pour que Lisa s’intéresse à lui.

Ce premier roman d’Alexis Le Rossignol est une peinture un peu sombre mais réelle de la France rurale où les familles gardent leur dignité face à la crise. Véronique, divorcée avec deux enfants en est un bel exemple, tout comme le père d’Antonin. C’est aussi un roman d’apprentissage très sensible avec un jeune garçon qui tente de sortir d’une ambiance familiale morose, attiré par la lumière de la vie bourgeoise de Lisa pour vivre autre chose.

La fin du roman ressemble à une fin de nouvelle, inattendue, sous-entendue, d’une belle délicatesse qui rend hommage à la dignité des modestes.

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

2 février 2021 à 15 h 29 min

Le sujet ne me tente pas. Tant pis.



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