Titre : A prendre ou à laisser
Auteur : Lionel Shriver
Littérature américaine
Titre original : Should we stay or should we go
Traducteur : Catherine Gibert
Nombre de pages :
Date de parution : 26 janvier 2023
Le pacte
Après avoir accompagné son père dans sa démence sénile pendant de longues années, Kay, cinquante et un ans, se sent épuisée. Son mari Cyril, médecin du NHS ( système de santé public en Angleterre) lui propose alors un curieux pacte : un suicide collectif le jour des quatre-vingt ans de Kay. Ainsi, non seulement ils échapperont à la souffrance et ne seront une charge ni pour leurs enfants ni pour la société. Depuis, une curieuse boîte noire repose au fond du frigo, rappelant au quotidien la date fatidique. Une date qui finit bien par arriver et poser quelques cas de conscience. En premier lieu à Kay qui se dérobe au fameux jour J. Mais l’auteur ne se contente pas de cette première version. Elle va alors, au fil des chapitres, imaginer d’autres cas de figure.
Différentes versions
Avec quelques repères amusants, l’auteur reprend la même histoire avec des possibilités différentes. C’est l’occasion de découvrir toutes les solutions possibles pour mener la fin de sa vie. Maisons de retraite haut de gamme ou établissements semblables à des prisons. Engagements sportif, politique. Médecine miracle ou cryogénie. Vision idyllique encore plus invraisemblable que les pires scénarios futuristes.
Si le sujet est intéressant et étonnamment en phase avec l’actualité française, la construction m’a finalement lassée et ennuyée.
L’originalité et la causticité de l’auteur tournent parfois ici à la farce « schtroumpfesque ». Dommage!
Lionel Shriver en plein confinement et Brexit n’a peut-être pas suffisamment insisté sur ce lien du Should we stay or should we go. Je garde toutefois un intérêt particulier pour cette auteure qui ose affronter et donner son avis critique et caustique sur des sujets de société peu littéraires mais passionnants.
Commentaires
J’ai bien aimé également lire l’avis de l’auteure sur différents sujets de société.