Mon avis :
« Fakirs » est un vrai roman noir avec des personnages déroutants et des situations troubles.
Selon moi, il y a deux histoires dans ce livre. Celle que j’ai préférée raconte l’amitié de John Nichols et d’Alan, les conséquences humaines des guerres actuelles sur les anciens soldats. J’ai adoré le rapport humain (confiance, amitié, respect) entre John et « Bunker ». J’ai eu un gros coup de cœur pour Bunker et Mesrine, le chien. Dommage que leurs aventures finissent mal. Ma note bénéficie de mon intérêt pour cette partie de l’histoire qui est finement dévoilée au fil du livre.
Par contre, je n’ai pas vu l’intérêt de l’histoire de Guérin, un désaxé qui enquête sur des suicides.
Propriétaire d’un perroquet dépressif, il a vraiment un comportement étrange. Choqué par l’histoire mystérieuse de Kowalski, il s’acharne sur un lien hypothétique entre les différentes enquêtes. Son collègue Lambert est idiot et l’auteur insiste sur des détails dégoûtants à son sujet (« Lambert curait son nez d’aigle… »). Seule son histoire de jeunesse aurait pu expliquer son comportement mais elle arrive en fin de livre. Les trois « pieds nickelés » Savane, Roman et Berlion oscillent entre bêtise et méchanceté. Je n’ai vraiment vu aucun intérêt à cette partie du livre que j’ai trouvé étrange.
Le lien entre les deux histoires est ténu (« une quantité rassurante de hasard ») et je n’accroche pas à ces personnages inattendus comme Paty, l’amie peintre ou Berlion.
Dommage car le style est fluide, la lecture est agréable.