machartTitre : Le sillage de l’oubli
Auteur : Bruce Machart
Éditeur : Gallmeister
Nombre de pages : 334
Date de parution : Janvier 2012

Présentation de l’éditeur :
Texas, 1895. Un propriétaire terrien voit la seule femme qu’il a jamais aimée mourir en mettant au monde leur quatrième fils, Karel. Vaincu par la douleur, l’homme entraîne ses enfants dans une vie austère et brutale. Pour lui, seuls comptent désormais ses chevaux de course, montés par Karel, et les paris qu’il lance
contre ses voisins pour gagner toujours plus de terres. Mais l’enjeu est tout autre lorsqu’un propriétaire espagnol lui propose un pari insolite qui engage l’avenir des quatre frères. Karel s’élance dans une course décisive, avec pour adversaire une jeune femme qui déjà l’obsède. Premier roman éblouissant, Le Sillage de l’oubli a valu à son auteur d’être comparé à William Faulkner.
A travers une écriture vertigineuse, Bruce Machart dresse le portrait sans concession d’une famille déchirée en quête de rédemption.

Mon avis :
Encore un premier roman qui va ajouter à ma liste, un auteur à suivre. Le sillage de l’oubli, premier roman de
Bruce Machart confirme la qualité de la collection Nature Writing de Gallmeister.

C’est une passionnante fresque familiale qui se déroule au Texas au début du vingtième siècle. Elle prend sa force au sein de cette nature sauvage et nourricière.
Vaclav Skala, immigré tchèque, travaille dur pour entretenir ses terres. Après la mort de sa femme lors de la naissance de son quatrième fils, son seul rêve est d’agrandir son domaine. Pour cela, il compte sur ses chevaux et son jeune fils Karel en lançant des paris à ses voisins. Depuis la mort de sa femme, Il est devenu un homme bourru qui exploite ses fils. Puis, un pari se perd et la famille se divise.
L’auteur intercale les paragraphes de la jeunesse de Karel et ceux de sa vie d’adulte. Ainsi, au fil des pages, la personnalité du jeune homme s’explique.
 » Un homme ne saurait oublier l’immense toile de fond de son passé. »
Privé d’affection, il se sent coupable de la mort de sa mère et trouve l’émotion auprès de son cheval.
Le cheval est un symbole dans ce livre, c’est un animal fier, vaillant, conquérant mais qui peut facilement émouvoir.
C’est un roman d’hommes forts, attirés par l’alcool, la bagarre et les femmes mais au plus profond d’eux mêmes, sous cette carapace, l’auteur laisse entrevoir leur sensibilité, leur amour sincère, quelquefois encore méconnu pour leur femme, la mère de leurs enfants, la compagne qui les sert et les réconforte. C’est tout l’art de cet auteur de nous donner à comprendre une telle complexité. Karel déteste et vénère à la fois ce père qu’il a tant haï parfois.
 » c’était précisément cette admiration qu’il ne pouvait pas comprendre, le respect qu’il éprouvait pour un homme haï, cette
lourde couche de vénération qu’aucune colère ne parvenait à lui arracher du cœur. Cela aussi, il l’avait partagé avec ses frères..
. »

De plus, cette belle histoire s’inscrit dans un cadre puissant de la nature du Texas, avec la terre lourde, les rapaces, les opossums, les mesquites  et les pacaniers, là où le fusil est un outil indispensable.
Grâce  à ce style très descriptif, l’auteur parvient à intensifier cette histoire de famille passionnante.
Je remercie les Éditions Gallmeister pour cette très belle découverte.

premier roman

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

28 novembre 2013 à 13 h 32 min

J’ai un petit problème avec les écrivains américains, alors, pour l’instant, je laisse tomber



2 mars 2015 à 9 h 11 min

Un gros coup de cœur pour moi : c’est encore un excellent Gallmeister 🙂



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