Titre : L’inconnue de Bangalore
Auteur : Anita Nair
Littérature indienne
Traducteur : Dominique Vitalyos
Éditeur : Albin Michel
Nombre de pages : 400
Date de parution : mai 2013

Auteur :
Originaire du Kerala (province de l’Inde du sud), Anita Nair passe son enfance à Madras et obtient un diplôme en langue et littérature anglaises. Elle voyage en Angleterre et aux États-Unis avant de s’installer à Bangalore où elle vit aujourd’hui. D’abord chroniqueuse pour le Times of India, elle travaille ensuite en tant que directrice de création pour une agence de publicité.

Présentation de l’éditeur :
Bangalore, la cosmopolite Silicon Valley indienne, s’apprête à célébrer la première nuit du Ramadan. Le quartier musulman de Shivaji Nagar brille de mille feux lorsqu’un jeune prostitué est attaqué et brulé vif dans une ruelle sordide… Confiée à l’inspecteur Borei Gowda, quinquagénaire désabusé, l’affaire ne fait que commencer. Un nouveau meurtre similaire est bientôt perpétré, et les témoins évoquent la présence sur les lieux d’une créature d’une grande beauté. Une première piste ?
Après Compartiment pour dames et Quand viennent les cyclones, la romancière Anita Nair dévoile avec ce suspense une nouvelle facette de son talent. Sur fond de corruption et de magouilles politiques, L’inconnue de Bangalore nous immerge dans les réalités controversées de l’Inde contemporaine, ses castes, ses fêtes religieuses, ses cinémas porno, ses policiers apathiques et ses créatures ambigües. Une fresque magistrale sur un pays en pleine mutation, écartelé entre tradition et modernité.

Mon avis :
Un roman policier indien, ce n’est pas si courant. Moi qui suis particulièrement attirée par ce pays, je ne pouvais pas le rater. Et ne serait-ce que pour la découverte de la vie indienne en cette ville particulière de Bangalore, ce roman vaut le détour.
Le style est maitrisé, l’intrigue est bien menée, l’enquêteur Borei Gowda possède à la fois un sale caractère de têtu et bougon mais aussi un humour et une tendresse cachés. Même si le rythme n’est pas trépidant, je me suis accrochée à cette enquête sur des meurtres en série, meurtres d’hommes toujours sur le même rituel. Nous sommes en plein dans la nouvelle société de Bangalore où trafic de drogue et de faux billets émerge, où traînent de plus en plus de travestis, où les députés véreux font de l’argent, où la Police préfère enquêter sur ce qui peut déstabiliser le pays plutôt que sur des meurtres d’hommes de la rue.
Le tempérament  de Gowda donne une touche personnelle à l’enquête. C’est un homme qui vit en permanence son investigation au détriment de sa vie personnelle qui est pourtant, elle aussi en pleine révolution. Jamais vraiment au repos, ce sont de petits riens qui le font progresser vers le dénouement. Déjà déclassé suite à une affaire avec des politiques qui a mal tournée, il n’a plus rien à perdre et n’hésite pas à affronter supérieurs et députés. Il est à la fois craint et admiré.
Je ne sais pas si L’inconnue de Bangalore est le thriller de l’été mais il possède de bons atouts et intéressera de nombreux lecteurs soit pour le dépaysement, soit pour la personnalité de l’enquêteur ou pour l’intérêt de l’intrigue.

plume  polars  bac

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

5 juillet 2013 à 9 h 34 min

Je l’ai vu passer dans les sorties récentes celui-là et il me tente vraiment beaucoup. Je guetterai la sortie en poche 🙂



7 juillet 2013 à 7 h 53 min

hi hi tu vas largement plus vite que moi en lectures qui rentrent dans le challenge « polars du monde » 😉



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