butlerTitre : Retour à Little Wing
Auteur : Nickolas Butler
Littérature américaine
Traducteur : Mireille Vignol
Éditeur : Autrement
Nombre de pages : 445
Date de parution : 20 août 2014
Auteur :
NICKOLAS BUTLER est né à Allentown, en Pennsylvanie, et a grandi à Eau Claire, Wisconsin. Ses écrits ont paru dans de nombreuses revues. Diplômé de l’Université du Wisconsin et de l’atelier de l’écrivain Iowa, il vit actuellement dans le Wisconsin avec sa femme et leurs deux enfants.

Présentation de l’éditeur :
«Ces hommes qui sont tous nés dans le même hôpital, qui ont grandi ensemble, fréquenté les mêmes filles, respiré le même air. Ils ont développé une langue à eux, comme des bêtes sauvages
Ils étaient quatre. Inséparables, du moins le pensaient-ils. Arrivés à l’âge adulte, ils ont pris des chemins différents. Certains sont partis loin, d’autres sont restés. Ils sont devenus fermier, rock star, courtier et champion de rodéo. Une chose les unit encore : l’attachement indéfectible à leur  ville natale, Little Wing, et à sa communauté. Aujourd’hui, l’heure des retrouvailles a sonné. Pour ces jeunes trentenaires, c’est aussi celle des bilans, de la nostalgie, du doute…
Nickolas Butler signe un premier roman singulier, subtil et tendre, récit d’une magnifique amitié et véritable chant d’amour au Midwest américain.

Mon avis :
Le bandeau en couverture du livre est assez représentatif : des inséparables reliés sur le même coeur de Little Wing, petite bourgade du Wisconsin.
H L K R B, les initiales des cinq narrateurs de ce roman.
Hank est le « mec bien », il a repris et agrandi la ferme de ses parents, des gens simples sans amis. Beaucoup de travail, peu d’argent mais le réconfort d’une belle famille.
Lee est devenu une rock star, célèbre, riche et bientôt en couple avec Chloé, une actrice. Il voyage dans le monde entier mais a besoin de se régénérer à Little Wing auprès de ses meilleurs amis.
Kip a fait fortune comme trader à Chicago mais il revient s’installer au pays pour réhabiliter le complexe désaffecté avec le silo, haut lieu de leur jeunesse. Il se marie avec Felicia, une superbe jeune femme de Chicago.
Ronny est l’orphelin. Champion de rodéos et alcoolique, il a dû arrêter ce métier à la suite d’une hémorragie cérébrale. Lee a payé tous ses frais médicaux et s’occupe dorénavant de lui.
Beth était la fille de ce groupe d’étudiants. Ils en étaient plus ou moins amoureux mais elle a épousé Hank avec lequel elle a désormais deux enfants.
Little Wing est vraiment le coeur de cette histoire.  » Cette ville exerce une espèce de gravité insensée. »
Sortis de l’enfance, les quatre hommes ont besoin de cette familiarité, de cette entente, de cette environnement.
 » C’est ici que j’entends tout : le monde qui palpite, le silence qui résonne comme un accord joué il y a une éternité, la musique dans les trembles, les sapins, les chênes et même les champs de maïs desséchés. »
On y sent à la fois la quiétude en proximité de la nature mais aussi une chaleur des relations au bar VFW, à la fabrique ou lors des mariages.
Les femmes comme Beth, Felicia ou Lucy ( une stripteaseuse qui épousera Ronny), un peu isolées, pourtant très différentes deviennent pourtant des amies.
 » Comment nos chemins ont-ils divergé en restant étroitement liés? »
Les amitiés de jeunesse peuvent-elles résister à l’éloignement de certains, aux changements de comportement qu’obligent parfois les situations professionnelles, aux mariages des uns et des autres.
Pour rester heureux,  » le plus sûr, c’est de devenir une île. De transformer sa maison en château fort contre toutes les ordures et les laideurs du monde. »
Mais dans ce cas, qu’en est-il de l’amitié ?
Nickolas Butler possède un style fluide qui donne à cette histoire d’amitié une grande simplicité. Chaque personnage nous dévoile ses intimes pensées, sa fragilité devenant ainsi des êtres attachants. Je me suis sentie bien dans cette histoire mais finalement le fond me paraît un peu creux.
«  Pour moi, c’est ça, l’Amérique : des pauvres gens qui jouent de la musique, partagent un repas et dansent, alors que leur vie entière a sombré dans le désespoir et dans une détresse telle qu’on ne penserait jamais qu’elle tolère la musique, la nourriture ou l’énergie de danser. On peut bien dire que je me trompe, que nous sommes un peuple puritain, évangélique et égoïste, mais je n’y crois pas. Je refuse d’y croire. »
J’ai lu ce roman dans le cadre  et je mets la note de 14/20.
rentrée nouveaux auteurs

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

8 décembre 2014 à 12 h 58 min

Celui-ci est sur ma liste, j’attends qu’il soit disponible à la bibliothèque. A voir si je partagerai ton avis.



8 décembre 2014 à 13 h 53 min

J’ai beaucoup aimé ce roman, lu également dans le cadre des matchs de la RL de Price Minister. Cette histoire d’amitié a une saveur toute particulière grâce à l’ambiance qui se dégage, celle de ce petit village où les habitants vivent presque à huis clos. Beaucoup d’images, d’odeurs et de bons sentiments me sont venus tout au long du livre.



8 décembre 2014 à 15 h 05 min

Creux, c’est le moins que l’on puisse dire 😉
L’écriture est simple, l’histoire l’est tout autant et l’ensemble m’a semblé à la fois très cliché et très superficiel.



8 décembre 2014 à 18 h 27 min

J’ai eu un gros coup de cœur pour ce livre 🙂



8 décembre 2014 à 19 h 28 min

Une histoire d’amitié que j’ai envie de découvrir, je vais le réserver à la bibliothèque.
Actuellement, je lis le cercle des femmes de Sophie Brocas, si toutefois tu es intéressée par ce
livre, je peux te le prêter.



8 décembre 2014 à 20 h 14 min

Quel dommage ! Ce livre me tentait depuis septembre, je ne vais peut être pas me presser de le découvrir.



alexmotamots
9 décembre 2014 à 19 h 54 min

Finalement, il me tente de moins en moins.



10 décembre 2014 à 10 h 28 min

Je te l’accorde le fond de l’histoire est peut-être un peu légère mais les livres sont là pour aussi nous faire passer de bons moments …



    10 décembre 2014 à 10 h 37 min

    Tout à fait d’accord et j’ai passé un bon moment. Maintenant, je ne peux pas mettre tous les livres sur le même plan. Quand un livre ne se base que sur le sentiment, j’ai besoin d’un petit truc en plus dans le style, la construction ou l’intensité des personnages.
    Pour un premier roman, c’est tout de même encourageant.



22 décembre 2014 à 22 h 59 min

Je suis d’accord avec ton analyse.



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *