rouzaudTitre : Correspondances
Auteur : Valence Rouzaud
Éditeur : Thierry Sajat
Nombre de pages : 66
Date de parution : septembre 2012
Auteur :
Valence Rouzaud est un poète français et auteur de différents poèmes dont : « Mon âme est en ciseaux » (1998), « Rentier » (2000), « Vingt et une orties » (2006) et « Correspondances » (2012).
Présentation de l’éditeur (extrait de la préface de Louis Delorme):
Ces cinquante-huit lettres ne sont pas qu’un testament littéraire… Valence Rouzaud y dénonce la mainmise sur la littérature par les éditeurs patentés, ceux qui font la pluie et le beau temps en matière de publications et même parfois de récompenses. Et il est bien vrai que l’écrit marginal, celui que l’on retrouve dans les petites revues déshérités qui n’ont pour survivre que l’acharnement de leurs créateurs, que l’on rencontre sur le blog de ceux qui ont encore la foi en un autre monde, ne présente pas moins de richesse que ce qui a l’aval des instances officielles.
(…)
Savourez lentement ces textes. Ils le méritent et n’oubliez jamais : « Les poètes sont des enfants qui détournent les avions avec des cerfs-volants. »

Mon avis :
Pour le Larousse, la poésie est l’art d’évoquer et de suggérer les sensations, les impressions, les émotions les plus vives par l’union intense des sons, des rythmes, des harmonies, en particulier par les vers.
Pas de vers ici, Valence Rouzaud met de la poésie dans des lettres, nommément adressées ou pas, car il joue avec les mots qu’il agence « avec l’art du fleuriste ».
« 
Choisir un mot, l’aimer passionnément, retrouver son essence et le relier à d’autres : voilà mon travail et mon apothéose. »
Et la passion, elle éclate derrière les mots. Passion pour l’écriture, la nature et pour le rêve.
« Quel meilleur support pour le rêve que la poésie?  »
Il faut que nos jeunes continuent à rêver, à idéaliser et renoncent à subir toutes ces images mâchées  « 
qui défilent dans leur cerveau ». A quoi bon, tous ces parcs d’attraction, ces « usines à histoires ».  « L’homme a dans son imaginaire un fabuleux magasin. »
Et quel plus beau rêve que de détourner « les avions avec des cerf-volants. »
Le poète est un rêveur, un enfant qui prend le temps de contempler les choses qui l’entourent.
Le meilleur environnement reste la nature. « tous les grands moulinets de la ville ne remplaceront jamais l’épuisette d’un pêcheur à la ligne ».
La poésie permet de prendre le temps, de faire une pause enrichissante face à la bien trépidante moderne.
« La poésie, c’est la réponse du piéton au bolide, tant le voyage l’enrichit des rues traversées et de ruines endormies. »
Valence Rouzaud reste modeste en arguant qu’il n’écrit plus grand chose à part ces quelques lettres. Alors que le lecteur a l’impression que les mots débordent de son imaginaire. Inutile de faire de plan de carrière stressant, mais l’on devine que ce poète est « u
n marchand de couleurs en tête-à-tête avec demain » et qu’il en sortira  « des pages de livres traversées de silence et de bruits. »
Je ne suis pas une littéraire classique, la poésie reste parfois pour moi assez ésotérique.
Les textes de Valence Rouzaud ne sont pas un simple éloge au beau mais illustrent un regard sur la société. J’avoue avoir dû relire plusieurs fois les textes pour vraiment les apprécier. Mais c’est aussi l’attrait de la poésie, lire et relire, s’imprégner des émotions, visualiser les images et les rêves d’un autre.

Je remercie Valence Rouzaud pour ce partage et je vous confie sa dédicace:
« Les mots ne seraient que des mots s’il n’y avait pas la littérature.« 

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

26 janvier 2015 à 14 h 04 min

C’est une jolie chronique qui donne très envie de se plonger dans ces correspondances.





26 janvier 2015 à 16 h 19 min

Ca a l’air d’être joliment écrit. 🙂



27 janvier 2015 à 11 h 10 min

Ta chronique me donne l’envie de le découvrir. Je le note pour une prochaine lecture.



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