audouardTitre : Changer la vie
Auteur : Antoine Audouard
Éditeur : Gallimard
Nombre de pages : 208
Date de parution : avril 2015

Auteur :
Antoine Audouard, né en 1956, est un écrivain et éditeur français. Né dans une famille littéraire, il a été directeur général des Editions Robert Laffont. Depuis 2004, il partage sa vie entre Paris et New York.

Présentation de l’éditeur :
1981. Les murs de Paris se couvrent des affiches du candidat Mitterrand, avec le slogan socialiste «changer la vie». André et son ami François ont une vingtaine d’années. Par tempérament, fidélité ou rébellion, ils participent à la grande fête du 10 mai.
L’occasion leur étant donnée de passer l’été à New York, les deux amis s’y précipitent, persuadés de croiser Bob Dylan dans le Village ou de rencontrer Lou Reed au Max’s Kansas City. Tandis que François s’éclipse dans les recoins de la scène gay new-yorkaise, André, guidé par la jolie Giulia et par son employeur, Logan, gauchiste devenu patron d’une maison d’édition marginale, découvre le rythme frénétique de la «ville qui ne dort jamais»…
Roman d’apprentissage, roman des illusions, des déceptions, Changer la vie est porté par une allégresse d’écriture nourrie par sa bande-son : un medley de titres rock impeccablement enchaînés, qui communique au lecteur son énergie et son goût de vivre.

Mon avis :
 » La politique, c’est comme l’amour, il y a des cas où c’est encore meilleur si on a attendu! »
Voici à peu près le seul lien entre ces années socialistes, depuis l’avènement de Mitterrand et la période d’entrée dans la vie adulte de notre narrateur André, qui avait vingt et un ans en 1981.
Que reste-t-il vingt ans après quand Dédé retrouve son copain d’antan, François, ce  » grand type, élancé, athlétique et gracieux » devenu « cette molle masse rougeoyante et transpirante » ?
Un présent médiocre fait de compromis, de souvenirs pour ces jeunes gens qui rêvaient de « changer la vie. ».
Pendant la première moitié du livre qui m’a paru décousue et superficielle, Dédé raconte ses débuts difficiles sur le sentier amoureux et sur ses débuts littéraires en tant que nègre de toutes sortes de personnages farfelus mais peu intéressants. Jusqu’au jour, où le père de François demande aux deux jeunes gens de divertir la femme d’un riche ami américain Frank Baylock. Pam ne résiste pas au charme des jeunes français et propose à François de venir goûter au charme du capitalisme financier dans le bureau d’investissement de son mari et à André de faire un stage dans la revue littéraire et maison d’édition financées par la fondation Baylock.
Cette seconde partie aux États-Unis devient plus intéressante en évitant l’éparpillement. André a pour mission de recueillir les souvenirs de Jenny Schwartz, une ancienne espionne auprès des nazis, résistante dans le réseau de Germaine Tillion. Cette vieille dame adorable préfère souvent écouter les détails de la vie amoureuse d’André, qui tient peut-être ici son meilleur roman de nègre avec un futur best-seller. La vie américaine prend tout son charme sous la plume d’un connaisseur (sauf pour le base-ball que je ne comprendrai jamais) avec, en plus une bande son et des phrases de films ou de poèmes bien intégrées.
«  Notre seul vrai choix, c’était de chercher sur quelle bande son nos rêves se briseront un à un. »
Dans un style moderne qui insère tout aussi facilement le parler familier de François, des phrases en anglais ou des citations de poètes, Antoine Audouard écrit un roman d’initiation où les illusions de cette jeunesse des années 80 sombrent finalement dans une vie classique d’adulte.
 » Nous entrons dans la vie décidés à ne rien négocier qui soit en dessous de nos rêves, jusqu’au jour où nous découvrons, avec rage ou amertume, ou un soulagement lâche (et sans doute un peu de tout ça), qu’il existe un espace presque infini pour les compromis pourris. »
Je remercie Babelio et les Éditions Gallimard pour l’attribution de ce livre lors d’une Masse Critique spéciale et Lydie et ses livres qui m’a accompagnée pour cette lecture.

 

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Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

16 juin 2015 à 16 h 01 min

Je n’ai pas encore rédigé mon article mais je pense qu’il sera moins positif que le tien. Je partage les points que tu évoques mais je pense que la seule chose qui m’aie intéressée est l’histoire de Jenny et la relation qu’André a avec elle.



16 juin 2015 à 18 h 25 min

Je vais bientôt le lire, j’espère qu’il me plaira 🙂



16 juin 2015 à 22 h 00 min

Lu, mais pas rédigé mon avis encore. Après mon gros coup de fatigue de la semaine dernière, j’ai du mal à rédiger des avis cohérents.



17 juin 2015 à 12 h 26 min

Je l’ai commencé il y a peu et je te rejoins pour dire que la première partie n’a rien de passionnant.



17 juin 2015 à 17 h 11 min

L’avis de Lydie semble plus mitigé que le tien… au final, pas sûre de me laisser tenter par ce titre.



    17 juin 2015 à 18 h 34 min

    La première partie déçoit alors ensuite, difficile de se laisser convaincre. La seconde partie m’a davantage engagée à être indulgente. Lydie signale aussi que cette relation entre André et cette vieille dame a  » sauvé les meubles ».



18 juin 2015 à 15 h 12 min

Je ne suis pas du tout tentée. Je passe mon tour.



18 juin 2015 à 20 h 12 min

A lire les commentaires et ton avis, pas envie de m’y coller. Ma PAL t’en remercie



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