Angano

Titre : Le cabanon jaune
Auteur : Christelle Angano
Editeur : La Rémanence
Nombre de pages : 204
Date de parution : février 2016

Cloé a une trentaine d’années mais elle demeure ancrée à Honfleur, sa petite ville familiale. Ses soirées se passent au bar, L’embarcadère, tenue par Charlotte et son parrain Pierrick, avec son père Jean, pêcheur, sa mère Marie et la directrice de la maison de retraite.
Sa seule amie, Rose, vit à Caen. Elles envisagent toutes deux d’ouvrir une librairie.
L’ambiance est heureuse jusqu’au jour où Jean part en mer avec son bateau, Le Cyrano et ne revient pas. Si la mer est de la poésie, elle est aussi souvent cruelle.
 » Femmes de pêcheur: une vie d’angoisse, à guetter le grain, à interroger les étoiles, à écouter le vent. »
Cloé ne se remet pas de la disparition de son père, elle s’installe sur Le Cyrano retrouvé vide en pleine mer. Marie perd pied et quitte rapidement sa maison pour un studio dans la maison de retraite. Pierrick, ancien marin, tente de protéger Cloé de rumeurs qui circulent à Honfleur. Jean a-t-il eu un accident? Comme Marie ou la douce Charlotte, il semblait miné par un secret.
Cette poudrière va peut-être exploser avec l’arrivée de Harold, un riche cinquantenaire irlandais qui installe son voilier à côté du vieux bateau de pêche de Cloé.

Charlotte se réjouit qu’enfin un homme puisse sortir Cloé de sa solitude et de son isolement dans cette Honfleur devenue étouffante. Harold parviendra-t-il à redonner le goût de vivre à Cloé?

En tout cas, il la décide, contre l’avis de Pierrick qui déteste ce type de plaisancier qui s’improvise marin, à le suivre à Tahiti, aux Marquises

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Nuku Hiva, Taiohae

et en Irlande. Ces cartes postales de voyage avec un léger aperçu des modes de vie sont pour moi le côté positif de ce récit.

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Péninsule Sheep’ head, Irlande

Mais, où qu’elle soit, Cloé, qui m’apparaît parfois comme une gamine capricieuse, peine à se reconstruire.

Le style de Christine Angano est simple et fluide, même si je n’apprécie pas particulièrement sa façon de mener le suspense avec de nombreuses phrases interrogatives et cette constante hésitation d’Harold qui doit dire un secret à Cloé en repoussant sans cesse ce moment.
«  Que ferait-elle quand elle rentrerait à Honfleur? Parler? Se taire? Suivre Harold? Lui pardonnerait-elle tous ces mensonges? En serait-elle capable? »
J’ai finalement eu peu de surprise lors du dénouement. Les quelques éléments glanés dans le récit m’avaient assez facilement permis de comprendre ce lourd secret des fidèles de l’Embarcadère.

Si ce style d’intrigue et de personnages trop évidents ne captent pas mon intérêt de lectrice, ce roman peut ravir les amateurs de romance.

bac

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

13 décembre 2016 à 14 h 00 min

Bof, pas fan de romance, malgré tout le bien que tu dis du style.



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