Titre : Les enfants de la Volga
Auteur : Gouzel Iakhina
Littérature russe
Titre original : Deti moi
Traducteur : Maud Mabillard
Editeur : Noir sur blanc
Nombre de pages : 512
Date de parution : 19 août 2021

 

Une ambiance de conte

Dès les premières pages, j’ai eu l’impression d’être dans un conte. Et l’enchantement perdure jusqu’à la fin tant le style de Gouzel Iakhina est envoûtant.
Jakob Ivanovitch Bach est le maître d’école de Gnadenthal, un petit village d’émigrés allemands sur les bords de la Volga.
Udo Grimm, le gargantuesque personnage qui habite une ferme isolée de l’autre côté du fleuve le convoque. Il souhaite que Bach donne de leçons à sa fille de dix-sept ans, Klara. Mais il ne la verra pas, elle est cachée derrière un paravent et surveillée par une vieille fileuse. Il n’entend que sa voix frêle et fragile.
Lorsque la famille de Klara décide de repartir en Allemagne, la jeune fille s’enfuit et se réfugie chez Bach.
Ils se marièrent et ils eurent beaucoup d’enfants? Non, pas tout à fait. Cette partie romanesque est bien plus riche et tourmentée. Et je vous laisse la découvrir.

Un arrière-plan historique

Derrière ce conte, c’est toute l’histoire des Allemands de la Volga depuis leur installation en Russie sur invitation de Catherine II jusqu’à leur déportation en 1941. Mais je le répète, Gouzel Iakhina est une ensorceleuse et elle ne nous livre pas ce pan d’histoire brutalement. Certes, certaines scènes sont évocatrices mais l’auteur y pose des filtres poétiques, fantastiques.

Les contes et les légendes. C’est la base! La base de l’âme, ses fondements qui sont posés dans l’enfance, sur lesquels repose toute l’essence humaine.

De temps en temps un chapitre est consacré au Guide spirituel qui observe de toute sa grandeur ce monde ridiculement petit qui l’horripile puis il prend ses décisions. Les habitants de Gnadenthal subissent au fil des mois et des années l’effort de guerre, la famine, les épidémies, la collectivisation.

Au début, il s’était efforcé de se souvenir d’histoires où il n’y aurait aucun personnage négatif, aucun événement triste; mais il n’en avait trouvé aucune : il s’avérait que n’importe quel conte faisait obligatoirement intervenir des forces mauvaises, séditieuses – plus encore, ces forces étaient le moteur du conte.

 

Un mélange de genres efficace

Des personnages attachants, un fond historique, une partie romanesque, des descriptions bucoliques, des envolées fantastiques autour du pouvoir des contes. Ce roman russe est particulièrement envoûtant. J’ai enchaîné les pages en me demandant parfois pourquoi j’étais tant happée par cette histoire qui paraît toute simple. Effet Bach ou Iakhina. Un vrai coup de foudre pour cette belle histoire.

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

5 novembre 2021 à 11 h 42 min

Comment faites vous pour ne laisser apparaitre qu’une partie de l’article dans Lecteur et qu’ensuite on aille sur votre site pleine page ? C’est une option WordPress ?



6 novembre 2021 à 11 h 24 min

Ce n’est pas facile, le mélange des genres, mais là ça semble bien réussi !





8 novembre 2021 à 14 h 07 min

Le côté conte me tente moins.



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