Titre : L’ancien calendrier d’un amour
Auteur : Andreï Makine
Editeur : Grasset
Nombre de pages : 198
Date de parution : 11 janvier 202

 

Rencontre dans un cimetière

Prier pour ceux pour qui personne ne prie.

C’est dans un cimetière près de Nice en 1991 que le narrateur, en quête de la tombée d’un poète disparu, rencontre un vieil homme assis sur un banc. Ce dernier le guide dans le cimetière et finit par lui raconter sa vie.

Valdas au coeur du clivage social

En août 1913, Valdas, quinze ans, passe ses vacances à l’Alizé, résidence secondaire de son père en Crimée. Là, sa jeune belle-mère accueille chaque soir des intellectuels et propose des pièces de théâtre de Tchekov.
Quand Valdas s’ennuie, il s’évade vers la crique où des contrebandiers débarquent des ballots de tabac. Un soir, à l’arrivée des forces de l’ordre, une jeune femme le pousse dans un fossé et le cache de sa cape. Valdas n’oubliera jamais la proximité de ce corps de femme. Avec Taïa, serveuse dans un bar, le jeune découvre la sensualité et la misère des classes populaires. Une sensualité qu’il ressent aussi en surprenant sa belle-mère avec son jeune amant.

Cinquante ans d’histoire

De retour à Saint-Petersbourg, Valdas doit épouser Kathleen, une fille de bonne famille. Cette dernière, peu éprise, préfèrera s’exiler à Stockholm juste avant la première guerre mondiale. Valdas entre dans une école de cadets. En 1917, à la chute du tsar, il incorpore l’armée blanche.
Blessé, il retourne à l’Alizé où il retrouve Taïa. Inconscients du temps qui passe, entre deux calendriers ( les Rouges imposent le calendrier grégorien), ils vont vivre une passion inoubliable.

De toutes les guerres

En exil à Paris, Valdas est chauffeur de taxi. S’il rencontre plusieurs femmes passionnées, il ne retrouve jamais la passion de son ancien amour.
Grâce à une amie, il entre dans un cabinet d’architectes. Pendant la seconde guerre mondiale, son patron est arrêté. Perdu dans une France collaborationniste, Valdas doit se cacher chez les résistants. Ses rencontres et expériences le font douter de la nature de Dieu. Tant de souffrances pour les humbles. Et au milieu de tout ce fracas, le souvenir de son amour pour Taïa est une éclaircie.

Ce que tu as vécu…je parle de ces journées au bord de la mer Noire, c’était…le sens même de la vie. Cet amour à l’écart du temps, c’est ce que nous devrions tous espérer! Le seul qui nous est véritablement offert par Dieu. Mais nous sommes rarement capables de le recevoir.

André Makine propose un roman très court en regard de la période historique balayée. On a l’impression que le contexte sombre n’est présent que pour donner de la lumière à cette brève passion. Si tel était l’objectif, c’est réussi. Mais je reste tout de même frustrée par la superficialité du sujet.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

30 janvier 2023 à 12 h 21 min

Je n’ai jamais lu cet auteur sur lequel les avis semblent assez partagés.



30 janvier 2023 à 19 h 46 min

ça fait un moment que j’ai arrêté de le suivre, pourtant j’aimais bien mon écriture, il faudrait que je m’y remette !



31 janvier 2023 à 10 h 01 min

Il m’a un peu frustrée moi aussi…



31 janvier 2023 à 17 h 06 min

Moi qui me disais Chic, un nouveau roman de l’auteur. Mais ta déception me fait hésiter.



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