Titre ; Jan Karski
Auteur : Yannick Haenel
Éditeur : Gallimard
Nombre de pages : 187
Mon avis :
Le livre est composé de trois parties.
Tout d’abord, l’auteur analyse l’interview de Jan Karski par Claude Lanzman au début du film « Shoah ». Jan Karski évoque sa mission de messager auprès des alliés et du gouvernement polonais en exil.
Deux leaders juifs polonais l’avaient missionné pour témoigner sur le ghetto de Varsovie et sur les camps de concentration.
On suit dans cet interview toute la souffrance du souvenir, l’insuffisance de la parole.
Dans la seconde partie, l’auteur reprend le récit de Jan Karski publié en 1944.Jan Karski livre son témoignage sur les horreurs vécues par les polonais, peuple abandonné de tous et détruit à la
fois par les nazis et par les russes. C’est la partie la plus active du livre qui raconte l’action de résistant de Jan Karski. C’est un vibrant hommage et une reconnaissance de la Pologne.
La troisième partie est une fiction. L’auteur s’appuie sur les éléments de la vie de Jan Karski pour interpréter ses actes et ses paroles. Il accuse notamment les alliés, et particulièrement les
Etats-unis d’avoir refusé d’aider les juifs européens par peur d’une immigration massive. Il réfléchit sur la culpabilité et la réalité même de l’humanité. Après de longues nuits blanches et le
silence, Jan Karski reprend sous l’influence de ses étudiants son devoir de témoignage.
Cela restera un témoignage incontournable de « ce crime contre l’humanité » ou « crime de l’humanité » que fut l’extermination des juifs européens pendant la seconde guerre mondiale avec de plus, un
vibrant réquisitoire pour le peuple de Pologne.
« Face au cavalier polonais de Rembrandt, j’ai pris la décision de rester enAmérique »
» Face au cavalier polonais, je regarde, j’écoute, je suis enfin chez moi »
Commentaires
Une lecture qui m’ a marquée…