Titre : Au pays des mensonges
Auteur : Etgar Keret
Editeur : Actes Sud
Nombre de pages : 204
Date de parution : septembre 2011
Résumé :
Etgar Keret continue de réinventer la nouvelle en lui tordant le cou. Trente-huit histoires inracontables par un autre que lui, fidèles à son approche quasi-cubiste de la narration, mais qui marquent chez l’auteur l’accession à une maturité nouvelle. Un passage de cap salué dans son pays par une unanimité critique et un succès public sans précédent.
« Un peu comme Picasso, quand il interroge le visage, le corps, l’objet dans l’espace et qu’il les distord pour nous en révéler une autre lecture possible. Mais ce qui caractérise aussi la moindre de ses fantaisies littéraires, au-delà d’une gravité chronique et d’une mélancolie pudique, c’est le sourire que sans faillir
elles accrochent, flottant, aux lèvres du lecteur – et dans d’infinies variétés : inquiet, tendre, amusé, sarcastique, triomphal, complice, coupable, penaud, séduit… »
Mon avis :
Sous le biais de nouvelles très courtes, Etgar Keret décrit les inquiétudes d’hommes et de femmes israéliens. Pour échapper à une triste réalité vécue par l’adultère, le divorce, le deuil ou les difficultés au travail, les personnages dérivent vers l’imaginaire.
J’ai particulièrement aimé dans ce livre le côté farfelu, décalé, irréel en apposition avec la réalité de la vie. L’auteur a une imagination débordante en réincarnant des personnages en caniche, en nounours ou en goyave. Une hémorroïde géante prend la place de l’humain, un poisson d’or exauce des voeux, le beau temps s’achète et les gens peuvent diviser leur âge. Mon histoire préférée est le pays des mensonges qui a donné son nom au livre. Toutes ces histoires sont contées avec un grand naturel et un humour
caustique.
Mais derrière cet humour, l’auteur dépeint la société israélienne confrontée au terrorisme.
» Il dit, si tu veux obtenir quelque chose en ce pays, tu dois l’exiger de force. »
Voilà un auteur que je relirais pour son imagination et son humour.