theorinTitre : Froid mortel
Auteur : Johan Theorin
Traducteur : Rémi Cassaigne
Editeur : Albin Michel
Nombre de pages : 448
Date de parution : février 2013

Auteur :
Né en 1963 à Göteborg, ancien journaliste, Johan Theorin est l’auteur de trois thrillers parus chez Albin Michel – L’heure trouble (2009), L’Echo des morts (2010) et Le Sang des pierres (2011) – tous Nº 1 sur la liste des best-sellers en Suède.
Prix du meilleur roman policier suédois pour L’Heure trouble, il a aussi reçu le prestigieux prix anglais International Dagger Award pour L’Echo des morts.

Présentation de l’éditeur :

Il y a pire qu’être enfermé dans la Clinique…
… ne pas pouvoir y pénétrer.

Une école. Un centre de détention psychiatrique. Entre les deux, un couloir souterrain… que les enfants franchissent régulièrement pour rendre visite à leur parent interné. Jan Hauger, qui a réussi à se faire embaucher au sein de ce dispositif expérimental étroitement surveillé, ne rate pas une occasion d’être leur accompagnateur. Mais que cherche-t-il ? Et que se passe-t-il réellement dans les sous-sols obscurs et labyrinthiques de la clinique ? Irrésistiblement attiré par des criminels dangereux et des malades incurables, ne risque-t-il pas de passer définitivement de l’autre côté ?
Virtuose des climats troubles et envoûtants, Johan Theorin remonte le fil d’un passé lourd de secrets. Un thriller sombre, machiavélique et implacable.

Mon avis :
Froid mortel est avant tout un thriller psychologique puisque l’auteur base le suspense sur l’ambiguïté des personnages et surtout sur celle de Jan, professeur de maternelle.

Jan vient de se faire embaucher à la maternelle qui jouxte le centre de détention psychiatrique Sainte Barbe, plus communément appelée  » Sainte-Barge » car on y « traite » de dangereux malades complètement isolés du monde extérieur, comme Ivan Rössel un célèbre tueur en série. Pour adoucir ce traitement, quelques pensionnaires peuvent parler à leurs enfants qui se trouvent dans cette maternelle expérimentale.

Car le fil conducteur principal du roman est l’enfance. Comprendre comment elle peut perturber une vie, comment elle peut être traumatisante, comment chacun doit la protéger.

Lors de son entretien d’embauche, il est évident que Jan souhaite cacher un point crucial de son passé. Mais lorsqu’il est au contact des enfants, il semble les aimer et savoir se faire aimer d’eux.

Ses zones d’ombre, il les transcrit dans une bande dessinée qu’il écrit depuis plusieurs années, Le Farouche et la bande des quatre. En alternant les chapitres sur son nouveau travail et sur son passé, Jan va dévoiler ce que représente ces personnages de bande dessinée et qui est la mystérieuse Rami qu’il souhaite contacter dans l’antre si bien fermée de Sainte-Barge.

Pour mieux tisser l’intrigue, l’auteur densifie aussi le mystère autour des autres personnages. Ses collègues, Lilian et Hanna, cachent des secrets, l’une sous l’alcool et l’autre sous une froideur énigmatique. Leurs objectifs secrets vont s’allier avec la complicité de surveillants de l’hôpital.

« Si on part chercher quelqu’un qui s’est perdu dans la forêt, on peut très bien s’y perdre à son tour. »

Qui se perdra dans les sous-sols de Sainte-Barge?

L’auteur brouille les pistes et nous réserve un dénouement inattendu à la hauteur du mystère de ses personnages. Il me semble toutefois que la fin souffre d’un raccourci un peu rapide avec un Ivan Rössel peu crédible.

Je n’ai pas lu les précédents romans de Johan Théorin qui apparemment étaient « des histoires policières plus complexes ». L’auteur tente ici une approche plus psychologique qui est parvenue à capter mon intérêt, sans toutefois me faire frissonner. Mais cela correspond davantage à ce que je recherche dans un roman policier.

Je remercie La librairie Chapitre d’Orléans qui m’a prêté ce livre dans le cadre du Club de Lecture.

polars

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

alexmotamots
30 avril 2013 à 6 h 58 min

Tu vois, tu lis aussi des polars !



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