orcelTitre : Les immortelles
Auteur : Makenzy Orcel
Éditeur : Zulma
Nombre de pages : 144
Date de parution : août 2012

Auteur :
Makenzy Orcel est né à Port-au-Prince en 1983. Les Immortelles est son premier roman, pour lequel il a reçu le Prix Thyde Monnier de la Société des Gens de Lettres.

Présentation de l’éditeur :
Les Immortelles, ce sont les prostituées de Port-au-Prince. L’une d’elles prend à parti l’inconnu monté la voir au bordel. Apprenant qu’il est écrivain, elle lui propose un marché : contre son corps, écrire l’histoire des putains défuntes, emportées par le séisme sous les décombres de béton. D’une surtout : la petite, la fugueuse Shakira venue sous son aile un jour dans la haine de sa bigote de mère. De la belle et orgueilleuse Shakira toute pénétrée d’une passion dévorante pour Jacques Stephen Alexis, l’immense écrivain qui fait battre le cœur d’Haïti. Shakira la révoltée devenue la plus convoitée des putains de la Grand-Rue.
Avec ce roman de feu, qui marie le Ciel et l’Enfer, la transgression par le sexe et la mort atteint à la plus authentique humanité, la plus bouleversante, celle qu’aucune morale ne contrefait.
Avec une liberté absolue de ton, Makenzy Orcel prête voix à tout un monde. « La petite. Elle le disait souvent. Les personnages dans les livres ne meurent jamais. Sont les maîtres du temps. »

Mon avis :
Avec Les immortelles, Makenzy Orcel arrive en force avec un premier roman court mais percutant. Le style est poétique, étudié car l’auteur sait jouer avec les mots ( » éditer à compte de sexe« ,  » laisser couler le sang des mots« ).
Une prostituée interpelle un écrivain afin qu’il écrive l’histoire de Shakira, cette toute jeune fille de la rue morte lors du tremblement de terre. Elle a deux missions, la faire vivre dans un livre et retrouver son fils.
Parce que « les personnages des livres ne meurent jamais« , cette mère de substitution veut  rendre hommage à La petite, grande lectrice de Jacques Stephen Alexis, célèbre auteur haïtien. Shakira s’est enfuie de chez elle douze ans plus tôt pour échapper à une mère bigote soumise à un mari violent. Shakira , elle,  n’a qu’un Dieu, La liberté. Elle préfère vendre son corps pour une vie libre où elle peut lire loin de sa mère qu’elle déteste.
Le texte est à la fois beau et violent. On y rencontre le deuil suite à ce tremblement de terre, la prostitution, la pauvreté, l’illusion de la religion dans ce pays si souvent brisé mais on y distingue aussi la dignité de ces femmes, l’entraide et le rêve.
 » Comme nous, les enfants ont eux aussi le droit de choisir ce qu’ils veulent pour eux-mêmes. Ce qu’ils croient faire leur bonheur. »
Difficile de savoir qui fut la plus heureuse de la mère ou la fille. Même si le récit sublime l’existence de Shakira, le bonheur semble difficile à trouver à Grand-Rue.

rentrée 2012  a-tous-prix premier roman

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

12 juillet 2013 à 17 h 14 min

Une de mes lectures marquantes de la rentrée 2012



12 juillet 2013 à 18 h 36 min

Un très beau livre qui m’a beaucoup marquée.



13 juillet 2013 à 9 h 57 min

Il a l’air très beau et fort ce roman, je le note.



alexmotamots
14 juillet 2013 à 6 h 47 min

Un constat un peu amer au final, alors.



    14 juillet 2013 à 6 h 52 min

    Oui parce qu’il y a bien sûr cette catastrophe naturelle mais elle touche encore plus sévèrement ces populations marginales. Et surtout, il y a cette façon un peu déroutante pour cette jeune fille de « préférer » la prostitution à sa vie familiale, de trouver une « liberté » dans cette façon de vivre. Un peu dérangeant…



17 juillet 2013 à 6 h 49 min

Il a l’air magnifique ! je note!



18 juillet 2013 à 20 h 40 min

Je l’ai lu pour le jury du Prix Première, mais trop vite, je dois lui redonner sa chance (avant le 31 juillet !)



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