teuléTitre : Fleur de tonnerre
Auteur : Jean Teulé
Éditeur : Julliard
Nombre de pages : 288
Date de parution : mars 2013

Auteur :
Jean Teulé est l’auteur de quatorze romans, parmi lesquels Je, François Villon, qui a reçu le Prix du récit biographique ; Le Magasin des suicides a été traduit en dix-neuf langues.

Présentation de l’éditeur :
Hélène Jégado a tué des dizaines de ses contemporains sans aucune raison apparente.
Quels secrets renfermait cette tête qui, le 26 février 1852, sur le Champ de mars de Rennes, roula dans la corbeille de la guillotine ?
C était au temps où l esprit des Lumières et le catéchisme n avaient pas soumis l imaginaire populaire aux lois de la raison et du Dieu unique. Partout en Bretagne, dans les forêts et les landes, sur les dunes fouettées par les vents fous de l Atlantique, couraient les légendes les plus extravagantes. Le soir, au creux des fermes, on évoquait inlassablement les manigances des êtres surnaturels qu on savait responsables de la misère et des maux qui frappaient sans relâche. De tous, l’Ankou, l ouvrier de la mort, était le plus craint, et c est cette terrible image qui frappa avec une violence inouïe l esprit de la petite Hélène Jégado. Blottie contre le granit glacé des gigantesques menhirs, l enfant minuscule se persuada qu elle était l incarnation de l’Ankou. Elle devait donc tuer tous ceux qui se trouveraient sur sa route et remplit sa mission avec une détermination et un sang-froid qui glacent le sang. Après avoir empoisonné sa propre mère qui l avait surnommée « Fleur de tonnerre », elle sillonna la Bretagne, éliminant sans la moindre hésitation tous ceux qui accueillaient avec bonheur cette cuisinière si parfaite. Elle tuait tout le monde, hommes, femmes, enfants, vieillards et nourrissons. Elle empoisonnait dans les maisons, dans les presbytères, dans les couvents, dans les bordels. Et elle était si bonne, si compatissante aux chevets des mourants, que personne ne pouvait soupçonner un seul instant son monstrueux dessein. Au contraire, on plaignait cette personne si dévouée que la malchance conduisait toujours dans des familles victimes de la guigne. À laisser trop de traces, elle finit par se faire prendre, le jour où elle s attaqua à un ancien juge, expert en affaires criminelles. Hélène Jégado reste la plus grande « serial killer » de France et, sans doute, du monde entier.

Mon avis :
J’aime beaucoup la verve de Jean Teulé, qui a par exemple su m’instruire et m’amuser dans Charly 9. Dans Fleur de Tonnerre qui raconte l’histoire d’une célèbre empoisonneuse bretonne, Hélène Jegado, tout commence bien pour moi avec la vie campagnarde au coin du feu où l’on se raconte les légendes qui font peur avec « des korrigans, fées, sirènes, Poulpiquets velus, qui ont fait le coup…ou je ne sais quelle autre créature folklorique sortie de ces terres druidiques. Les dernières phrases de ce discours plaisent peu à Fleur de tonnerre justement élevée au lait enchanté, terrifiant, des veillées et à l’énergie des menhirs contre lesquels elle s’adossait, enfant, pour ressentir l’âme des pierres levées. »
Pourtant, déjà, je perçois l’exagération. Certes, il faut bien que cette enfance marque la future empoisonneuse effrayée par l’ankou, l’ouvrier de la mort.
Mais ensuite, je me suis vraiment lassée de cette succession d’empoisonnement. J’ai suivi  Hélène dans son périple, sans jamais rien trouvé de nouveau, si ce n’est un épisode amusant dans un couvent ou une rencontre amoureuse avec un joli veuf.
J’y ai retrouvé quelques histoires intéressantes comme le défilé de Mardi gras ou l’origine du nom de Penn ar Bed’ mais ce fut trop peu pour ressusciter mon intérêt.
Et je crois avoir du mal à réagir à l’humour lorsque les situations sont aussi macabres et le personnage aussi inhumain (un peu comme dans L’éternel de Joann Sfar).
Peut-être, les Bretons seront-ils plus sensibles à l’humour, quoique..
 » La France ? Mais je ne sais même pas où ça se trouve. Est-ce en Bretagne? « 

bac

Auteur

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Commentaires

10 juillet 2013 à 12 h 51 min

En tant que bretonne d’adoption, j’ai trouvé l’ancrage bien fait et plutôt intéressant, Teulé a bien su transmettre les légendes et les peurs bretonnes, lorsqu’on lit Le Braz c’est tout à fait ça. Après ce n’est pas le roman du siècle on est d’accord 🙂



    10 juillet 2013 à 14 h 56 min

    Oui, c’est ce qui me faisait penser que j’allais adorer mais la succession d’empoisonnement m’a paru trop répétitif et le mélange humour / cynisme d’Hélène trop difficile pour moi.



10 juillet 2013 à 14 h 01 min

Je n’ai pas du tout adhéré à « Charly 9 » mais j’ai adoré « Le magasin des suicides » du coup je ne sais pas si je me laisserai de nouveau tenté par Jean Teulé…



    10 juillet 2013 à 14 h 55 min

    Je lis cet auteur depuis Le magasin des suicides et j’avais déjà trouvé que dans Charly 9 il en faisait un peu trop dans le mélange humour / macabre. Ici c’est pareil donc si tu as à peu près le même sentiment que moi, je ne sais pas si tu aimeras celui-ci.



10 juillet 2013 à 19 h 51 min

je suis comme toi, j’ai été déçue et agacée par le côté répétitif… ça m’a presque dégoûtée tout à fait de l’écriture de Teulé!



    11 juillet 2013 à 8 h 26 min

    On se rejoint donc sur cette impression de lecture. Mais Jean Teulé a tout de même l’art de conter des tranches de vie de notre histoire ou des situations étonnantes et je garde confiance en l’auteur.



10 juillet 2013 à 20 h 26 min

Il est quand même très attiré par les criminels, les crimes, et les passions néfastes, je pense ici à « Mangez-moi.



15 juillet 2013 à 9 h 19 min

Je n’ai pas encore tenté de livre de l’auteur et ton avis me donne moyennement envie de le faire. J’ai failli lire « Mangez-le si vous voulez » il y a quelques années.



    15 juillet 2013 à 13 h 43 min

    Si tu veux découvrir l’auteur, je te conseille Le magasin des suicides. C’est parmi les trois que j’ai lus, celui qui réussit pleinement le mélange de l’humour et de des idées noires.



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