Titre : Les fourmis rouges
Auteur : Édith Serotte
Éditeur : Présence africaine
Nombre de pages : 132
Date de parution : janvier 2013
Auteur :
Née de parents originaires de la Guyane française, Edith Serotte a grandi en région parisienne, puis a posé ses bagages à Montréal et enfin à Pointe-à-Pitre. Consultante en ressources humaines, elle se passionne pour l’Homme, la communication et la littérature… Elle se délasse, dit-elle, en écrivant.
Présentation de l’éditeur :
Haïtienne par sa mère et montréalaise par la vie, Marie-Claudine vient finalement se fixer en Guadeloupe. En attente d’un permis de séjour et meurtrie par le choc culturel, souvent installée sur son balcon au cœur de la ville, elle pose un regard à la fois lucide et désemparé sur Pointe-à-Pitre. Un beau matin, elle ose enfin se questionner sur le désir qui l’a poussée à suivre Arnaud son compagnon. Un attachant blues caribéen.
Mon avis :
Les fourmis rouges sont les plus combattives, celles qui résistent le mieux. Marie-Claudine, d’origine haïtienne mais résidant à Montréal avec sa mère saura-t-elle s’adapter à ce nouveau déracinement qui l’emmène à Point à Pitre. Elle part avec Arnaud, son compagnon guadeloupéen rencontré dans une association pour l’insertion professionnelle de Montréal. Licencié, il rejoint son pays d’origine pour travailler dans l’entreprise familiale.
Marie-Claudine, professeur d’espagnol, se retrouve dans un nouveau pays, loin de sa famille, sans emploi.
» Ma maman est une chanson gravée sur un vieux vinyl. On connaît le refrain par coeur. Les paroles sont désuètes, mais l’entendre à nouveau fait du bien. »
Alors qu’Arnaud retrouve ses parents, ses anciens amis, ses repères, elle sombre dans l’ennui, l’isolement et l’incompréhension des gens qui l’entourent.
Elle se sent laide, rejetée pour la première fois par ce compagnon pourtant si aimant et si proche de ses valeurs lorsqu’ils vivaient à Montréal.
» J’ai laissé dans ma belle province la recette du bonheur tout simple, celui de l’amour de soi et cette capacité à rendre l’autre heureux. »
Si l’histoire est assez superficielle, l’auteur parvient grâce à son style à communiquer les sentiments de la narratrice. Son regard, un peu extérieur des rues et des habitants de Pointe à Pitre, ses désillusions, sa nostalgie du pays, ses craintes permettent de ressentir parfaitement ses états d’âme.
» passer le cap des idéaux pour mieux franchir ceux de la vie. Ne rien demander de plus que ce que l’autre est en mesure de donner. Ne rien offrir de mieux que ce que je suis en mesure de proposer. »
Après une période d’aveuglement, elle pourra peut-être mieux cerner les gens qui l’entourent et comprendre leur vie.
J’ai lu ce livre dans le cadre du jury du .
Commentaires
Un roman sur les états d’âme, alors.
Oui, sur la douleur de l’exil, le manque de son pays et de sa famille et la difficulté d’intégration dans le pays natal de son conjoint
J’ai bien aimé, même si ce n’est pas mon préféré.
Il faut dire qu’un des trois « pèse lourd »
Je pense savoir duquel tu parles !
Déception pour moi, je n’ai pas accrochée à ce personnage, pas perçu l’émotion…
Une nostalgie et une errance un peu plombantes mais j’ai voulu hiérarchiser un peu mes avis entre les trois lectures. Le résultat est un peu un secret de polichinelle…