greenfeldTitre : Triburbia
Auteur : Karl Taro Greenfeld
Littérature américaine
Traducteur : Françoise Adelstain
Éditeur : Philippe Rey
Nombre de pages : 288
Date de parution : 29 août 2013

Auteur :
Conteur, satiriste, auteur d’un livre remarqué sur l’autisme, Karl Taro Greenfeld, né à Kobe de mère japonaise et de père américain, habite Tribeca, bien entendu, avec sa femme et ses deux filles.

Présentation de l’éditeur :
À Tribeca, ce célèbre quartier de Manhattan, où ont afflué jeunes bourgeois argentés et pseudo-bohèmes, un groupe d’hommes se retrouve tous les matins pour prendre le petit déjeuner, après avoir déposé leurs enfants à l’école chic du coin.
L’ingénieur du son devenu, grâce à son mariage avec une riche WASP, propriétaire de studios d’enregistrement ; le sculpteur, géant taiseux vivant des subsides de sa femme galeriste ; le journaliste à succès dont les Mémoires vont se révéler entièrement truqués ; le dramaturge qui n’a écrit qu’une seule vraie pièce ; le marionnettiste qui rêvait de révolutionner son art ; le cuisinier italien en passe de coloniser la ville avec ses restaurants ; le producteur de cinéma qui n’a presque rien produit, et même le gangster juif de Brooklyn qui méprise ces goys, mais ne peut s’empêcher de les écouter disserter sur le monde comme il va : à eux tous (sans oublier leurs épouses, souvent détentrices du vrai pouvoir), ils forment une sorte de tribu urbaine fascinante sur laquelle Karl Taro Greenfeld porte un regard sarcastique et amusé.
Cette mini-société, embringuée dans une ronde à la Schnitzler, à qui trompe qui, se disperse au bout d’un an, mais reste pour le lecteur l’irrésistible portrait d’un New York très… new-yorkais.

Mon avis :
Tribeca, « quartier de gagneurs » branché de Manhattan. C’est là que les personnages du roman de Karl Taro Greenfeld évoluent. Ce sont tous des artistes, bourgeois bohème qui se connaissent par le biais de leurs enfants scolarisés dans la même école. Mark, le premier narrateur, ingénieur du son, reconnaît finalement que Tribeca pouvait se considérer « comme un lieu de camping plus raffiné que la moyenne. »
Chaque chapitre intitulé par l’adresse d’une famille détaille les particularités du couple, leur histoire. Les couples sont instables, certains ont des difficultés avec leurs enfants, d’autres sont avides d’argent, de célébrité ou de drogues.
Beaucoup de fragments de vie, de rencontres entre les uns et les autres. C’est souvent drôle car l’argent, le pouvoir ou l’amour poussent souvent les pères dans des situations cocasses comme faire conduire un gamin de onze ans, détruire la vitrine de la pâtisserie avec des balles de baseball, participer à un programme pour l’amélioration de la ponctualité.
Derrière cette peinture de vies de riches quarantenaires pourris, il y a une évocation de sujets plus sensibles comme le couple,  l’autisme, l’éducation, les clivages de l’argent ou de la beauté. Et il faut être « impitoyable » pour se faire une place en ce monde. Certains savent le faire dès l’enfance comme la jeune Cooper, dominant son entourage grâce à sa beauté et son intelligence.
 » Sadie assistait à la naissance d’une hiérarchisation, les puissants rejetant les faibles, les plus jolies et les plus désirables se tenant à l’écart du reste. »
Ma difficulté fut de m’intéresser réellement à ces personnages. Ce milieu sans valeurs morales n’est déjà pas prompt à éveiller mes sentiments mais le nombre de personnages  diffuse encore plus l’attachement.
C’est tout de même un premier roman qui peut séduire pour sa galerie de personnages, la vision ironique d’un milieu branché et surtout ses pointes de légèreté et d’humour.

Je remercie la chapitred’Orléans  pour le prêt de ce roman.

RL2013  New Pal 2014

 

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

29 janvier 2014 à 10 h 26 min

Je suis en train de le lire ! Il me plaît bien mais je pense comme toi au niveau des personnages. Un roman cynique qui ne donne pas envie de fréquenter ces couples ! Bonne journée.



    29 janvier 2014 à 11 h 08 min

    Ce côté ironique et le récit de cocasseries en font un roman attrayant. Par contre, chaque histoire de couples est une nouvelle en elle-même, le tout s’insérant dans un même quartier. C’est une approche originale



29 janvier 2014 à 11 h 05 min

Le dernier Mankell me fait de l’oeil…..



30 janvier 2014 à 14 h 50 min

Je note ce livre peu croisé sur les blogs !



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