fernandezTitre : L’étranger
Auteur : Jacques Ferrandez
D’après l’œuvre d’Albert Camus
Éditeur : Gallimard
Nombre de pages : 136
Date de parution : 12 avril 2013

Auteur :
Jacques Ferrandez naît en 1955 à Alger. Après l’École des arts décoratifs de Nice, il se tourne vers l’illustration et la bande dessinée. En 1987, il débute «Carnets d’Orient», une fresque sur l’histoire de la présence française en Algérie, qu’il achève 20 ans plus tard. Spécialiste incontesté de la question algérienne, il adapte la nouvelle de Camus, «L’Hôte», en 2009. Ses livres font l’objet de nombreuses expositions, en France et en Algérie, notamment aux Invalides à l’occasion des 50 ans de la fin de la guerre d’Algérie, en 2012. Il a reçu pour ses «Carnets d’Orient» le prix spécial du jury Historia 2012.

Présentation de l’éditeur :
Le jour où sa mère est morte, Meursault a remarqué qu’il faisait très chaud dans l’autobus qui le menait d’Alger à l’asile de vieillards, et il s’est assoupi. Plus tard, dans la chambre mortuaire, il a apprécié le café que lui offrait le concierge, a eu envie de fumer, a été gêné par la violente lumière des lampes électriques. Et c’est avec une conscience aiguë du soleil qui l’aveugle et le brûle que l’employé de bureau calme et réservé va commettre un acte irréparable. Camus présente un homme insaisissable amené à commettre un crime et qui assiste, indifférent, à son procès et à sa condamnation à mort.

Le chef d’œuvre d’Albert Camus en bande dessinée. Jacques Ferrandez en offre une relecture passionnante en bande dessinée, sans en épuiser le mystère.

Mon avis :
J’ai lu le roman de Camus, il y a bien longtemps, à l’époque du lycée. Il me reste en mémoire cette première phrase célèbre:

 » Aujourd’hui, maman est morte »

Phrase qui symbolise toute l’indifférence de cet homme, Meursault face aux aléas de la vie. Sa mère meurt, il ne sait pas si il a du chagrin. Sa fiancée le demande en mariage, il ne sait pas si il l’aime. Il est en prison, il ne sait pas si il regrette ou a peur.
Ses actes sont la résultante de croisements avec certaines personnes comme Raymond, le voyou ou cet arabe qui lui veut du mal.
La justice tente de trouver une cohérence et voit en l’absence de chagrin face au décès de sa mère un comportement humain anormal qui plaidera en faveur de sa culpabilité.
La seule certitude de Meursault est qu’il hait Dieu et qu’il ira inévitablement vers la mort.

J’ai lu la bande dessinée et le roman en parallèle ce qui me permet d’assurer que Jacques Ferrandez respecte profondément l’œuvre de Camus. Seuls quelques états descriptifs sont rendus dans les images, ce qui est l’avantage d’une bande dessinée. Cette lecture parallèle me fait constater que le risque d’une BD aussi littéraire est de moins faire attention aux images, ce qui est dommage car elles contiennent une réelle valeur ajoutée.

L’auteur fait ressortir dans ses images le climat étouffant de l’Algérie, cette chaleur insupportable signalée dans le roman. Les couleurs de base sont dans le marron sable, peu agressives et respectueuses du lieu.
Meursault est représenté en homme jeune, aux traits de jeune premier. Jacques Ferrandez dit  dans une interview  » J’ai pensé à James Dean ou Gérard Philippe pour créer mon héros. » Il précise  aussi s’être inspiré de figures proches de Camus pour faire le portrait de personnages du tribunal.

Adapter des romans classiques en BD est une bonne chose pour faire connaître ces œuvres aux plus jeunes. Bien sûr, il est toujours préférable de lire l’original mais il vaut mieux que nos adolescents lisent une BD plutôt que de ne rien lire.

Je remercie Price Minister pour la découverte de cette bande dessinée dans le cadre de leur opération , La BD fait son festival 2014.

 

melangedesgenres8

J’ai pensé à James Dean ou Gérard Philipe pour créer mon héros.
En savoir plus sur http://www.telerama.fr/livre/bd-l-etranger-le-roman-d-albert-camus-adapte-par-jacques-ferrandez,96095.php#t2SkUYRjaTAEsOxy.99
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Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

2 avril 2014 à 12 h 10 min

J’ai beaucoup aimé l’étranger que j’avais du lire pour un cours de français, je ne savais pas du tout qu’il avait été adapté en BD, peut-être que je me laisserais tenter un d’ces jours ! =)



2 avril 2014 à 17 h 13 min

J’aurais mieux fait de choisir celui-là, tiens ^^



2 avril 2014 à 20 h 14 min

Une adaptation très fidèle en effet. Et graphiquement somptueuse…



2 avril 2014 à 20 h 46 min

moi aussi j’ai beaucoup, une vraie bonne adaptation!



2 avril 2014 à 22 h 15 min

Une sublime adaptation ! J’ai adoré !



5 avril 2014 à 14 h 57 min

Moi aussi, j’ai été marquée par le profond respect de l’oeuvre originale, en lisant cette BD.



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