IsmailovTitre : Dans les eaux du lac interdit
Auteur : Hamid Ismaïlov
Littérature ouzbek
Traducteur : Héloïse Esquié
Éditeur : Denoël
Nombre de pages : 126
Date de parution : 20 août 2015

Auteur :
Hamid Ismaïlov, né en 1954, est un journaliste et écrivain ouzbek. Il a été expulsé d’Ouzbékistan– devenu un État indépendant en 1991 – en 1994, pour ses « inacceptables tendances démocratiques ». Après avoir vécu en Russie, en France et en Allemagne, il s’est installé à Londres avec sa femme et ses deux enfants. Il dirige à la BBC le service Asie centrale et Caucase. Parlant de nombreuses langues, dont le français, il écrit à la fois dans sa langue natale, l’ouzbek, et en russe. Il est l’auteur de recueils de poèmes et de romans, parmi lesquels Le Chemin de fer est le premier traduit en français. Ce livre, dont il existe une édition russe, et qui a également été traduit en anglais, n’a pas été publié en Ouzbékistan.

Quatrième de couverture :
Un voyageur anonyme a pris place à bord d’un train pour un interminable voyage à travers les steppes kazakhes. Le train s’arrête dans une toute petite gare et un garçon monte à bord pour vendre des boulettes de lait caillé. Il joue Brahms au violon de manière prodigieuse, sortant les passagers de leur torpeur. Le voyageur découvre que celui qu’il avait pris pour un enfant est en fait un homme de vingt-sept ans. L’histoire de Yerzhan peut alors commencer…
À travers ce conte envoûtant, l’auteur nous livre une parabole glaçante sur la folie destructrice des hommes et la résistance acharnée d’un jeune garçon qui voulait croire en ses rêves.
Mon avis :
 » La terre trembla et le tonnerre gronda. Des boules de virevoltants en flamme se mirent à balayer la steppe. Et un second soleil s’éleva dans le ciel. »
En contant sa vie à un passager du train, Yerzhan,  jeune homme de vingt sept ans, doué violoncelliste, nous fait entrer dans l’étrange village de Kara-Shagan où seules vivent deux familles.
Celle des grand-parents de Yerzhan où l’enfant vit avec sa mère muette depuis le viol qui entraîna sa naissance et son oncle Kepek et la maison d’une veuve, Nurpeis qui vit avec Mémé Sholpan et son fils Shaken, sa femme et sa fille Aisulu.
Aisulu et Yerzhan se connaissent depuis leur naissance et s’aiment d’un amour tendre. Il faut dire que les relations amoureuses se font un peu en vase clos.
Dans cette contrée désertique, le quotidien est celui des essais nucléaires qui font trembler le sol et polluent le lac dans lequel, par bravade, Yerzahn plonge.
Même la guérisseuse ne pourra rien pour le faire grandir à nouveau.
«  Mais lorsque Aisulu, son petit bout de chou d’Aisulu, sa petite hirondelle aux ailes fines, sa Sulu, se mit à dépasser Yerzahn, il sentit que quelque chose n’allait pas. »
Hamid Ismaïlov nous place dans une atmosphère de conte, il nous divertit avec des histoires drôles, des aventures comme le parcours avec l’âne, les méthodes pour le faire grandir, les morts étranges des Mémés mais le mal sournois est compréhensible.
 » il ne s’agissait pas seulement d’une bombe atomique. Il s’agissait de la réponse à la course à l’armement, réponse à laquelle ils seraient tous morts depuis bien longtemps. »
Tonton Shaken défend la position communiste contre les Américains et le grand-père pense qu’  » il n’y a rien en ce bas monde qui justifie une guerre. »
Malheureusement dans cette course à l’armement, ce sont de pauvres habitants qui paient.

Un roman divertissant et atypique qui, pourtant, traite d’un sujet grave. Le maintenir dans le flou du conte lui fait perdre en force et en émotion.

Avis de : Blog d’Yv

RL2015

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

29 août 2015 à 9 h 43 min

Ce livre me tente beaucoup du fait de son résumé, je pense que je le lirai prochainement 😉



31 août 2015 à 7 h 13 min

Heureusement que quelques-uns mettent en lumière des ivres dont on parle moins…



31 août 2015 à 12 h 26 min

Je viens de l’acheter et tu es la seconde à avoir quelques bémols qui me refroidissent grandement !



Pelletier Laurence
20 novembre 2015 à 13 h 58 min

J’ai vraiment aimé ce livre et l’aspect un peu onirique du conte ne fait que porter le propos plus haut que le discicible et a fait entrer en moi une étrange musique qui me porte et m accompagne.
Les personnages sont très attachants et l’histoire se déploie dans de multiples méandres, dynamisée par de nombreuses anecdotes qui bouste la lecture.Je le recommande chaudement.



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