Titre : L’ombre d’un homme
Auteur : Bénédicte des Mazery
Editeur : Anne Carrière
Nombre de pages : 220
Date de parution: 8 mars 2012,  Pocket, avril 2014

Alfred de Vigneux, fils de notaire, cherche au crépuscule de sa vie à racheter les fautes de son père, administrateur provisoire pendant la seconde guerre mondiale. Alors jeune adolescent, il se souvient de ce couple de l’appartement du dessous, Charlotte et Simon Wiesenberg et leur jeune fils de trois ans, Joseph, emmenés à Drancy pendant l’administration vichyste.
Charlotte, demi-juive, put échapper au camp pour rejoindre le magasin Levitan, là où enfermés à l’abri des regards, les captifs devaient trier les biens confisqués aux juifs. Quelle douleur de croiser lors du tri des caisses, un objet familier, une peluche arrachée aux mains d’un enfant. Quel dégoût de voir ces riches allemandes se ruer sur des biens ayant appartenu à ceux qu’ils ont envoyés à la mort.
Alfred, «  lui, le vieil homme sans attaches, souffre pour la première fois d’une blessure qui va s’élargissant. ». Des marques sur l’escalier de son immeuble lui rappelle un cruel passé et son incapacité à défendre, du fait de son jeune âge, ceux qu’il appréciait.
Aujourd’hui, il retrouve la candeur et le questionnement de la jeunesse auprès de Léo, le fils d’Adèle et de Beer. Il a proposé à ce couple de loger dans l’appartement du dessous contre un repas à leur table chaque soir.
Un enfant pose des questions, cherche à comprendre même si la réalité, bien souvent, le dépasse.
«  C’est peut-être ça, être adulte, savoir se taire, garder pour soi ce qui doit l’être. »

Avec beaucoup de pudeur et de tendresse, Bénédicte de Mazery, nous rappelle ces évènements tragiques au travers de l’histoire d’un couple et des souvenirs d’un vieil homme en proie au remords.
Une belle variation, plus romanesque, sur un sujet que j’avais découvert avec le roman d’ Alexandre Seurat, L’administrateur provisoire.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

14 juillet 2017 à 16 h 41 min

Un auteur qu’il faut que je découvre.



16 juillet 2017 à 19 h 15 min

J’avais beaucoup aimé ce roman, il m’en reste beaucoup de tristesse par le sujet, mais une manière très tendre en effet.



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