Titre : En automne
Auteur : Karl Ove Knausgaard
Littérature norvégienne
Titre original : Om hosten
Traducteur : Loup-Maëlle Besançon 
Illustrateur : Vanessa Baird
Editeur : Denoël
Nombre de pages : 272
Date de parution : 1 septembre 2021

 

Ecriture et autobiographie

Karl Ove Knausgaard, écrivain norvégien, s’est fait connaître en France avec son cycle autobiographique de six tomes, Mon combat. Des écrits qui ont bouleversé l’écrivain et sa famille, à tel point que l’auteur souhaitait abandonner l’écriture. Mais écrire est une thérapie, un lien vital. Et Karl Ove Knausgaard initie avec En automne, un autre cycle de romans ( Quatuor des saisons) composé de quatre livres alignés sur les quatre saisons.
En automne est une longue lettre à son enfant à naître.

A la manière de Delerm

Le livre est composé de courts chapitres. Ce sont des émerveillements face aux beautés de la nature. Une manière de montrer le caractère fantastique de ce qui nous entoure.

Je veux te montrer notre monde tel qu’il est aujourd’hui : la porte, le sol, le robinet, l’évier, le fauteuil de jardin contre le mur sous la fenêtre de la cuisine, le soleil, l’eau, les arbres. Un jour viendra où tu verras le monde à ta façon, tu feras tes propres expériences et tu vivras ta vie, c’est donc bien sûr avant rout pour moi-même que je me lance dans une telle entreprise : te montrer le monde, ma puce, rend ma vie digne d’être vécue.

A la manière de Philippe Delerm, mais avec une sensibilité différente, l’auteur regarde le monde tel qu’il est avec ses joies et ses peines. Il peut écrire sur tout. D’un chapitre à l’autre, il passe de la littérature classique au vomi, des poux à Van Gogh.

Du regard à l’émotion

Les parents donnent la vie à l’enfant, l’enfant donne de l’espoir aux parents.

Dans Mon combat, l’auteur évoque souvent son père. On le retrouve ici encore avec son goût de la solitude ou avec ses bottes qui le font paraître invincible. Jeune, Karl n’y prêtait pas attention. C’est en retrouvant son journal qu’il a mieux compris cet homme. A vingt ans, les yeux rivés vers l’avenir se heurtent à ses propres limites. A quarante ans, l’homme a intégré les limites et son caractère s’enrichit de nouvelles strates. Le regard est différent et cet enrichissement peut guider l’enfant à venir.
Si les yeux sont là pour voir, ils émettent aussi la lumière de l’âme.

Un livre très bien écrit qui offre un regard sur la vie. Un regard parfois basique sur les choses de la vie, parfois contemplatif, souvent éclairé.

L’ouvrage est enrichi des illustrations de Vanessa Baird, artiste norvégienne exposée dans de nombreux  musées du monde.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

10 janvier 2022 à 17 h 15 min

Je me suis offert ce livre il y a quelques mois. Il traîne dans la PAL hum hum… As-tu lu le premier cycle de l’auteur ?





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