Titre : Fille en colère sur un banc de pierre
Auteur : Véronique Ovaldé
Editeur : Flammarion
Nombre de pages : 320
Date de parution : 4 janvier 2023
Sous le soleil des Salvatore
Elles étaient quatre filles : Violetta, Gilda, Aïda et Mimi. Des prénoms choisis par le père Salvatore, un passionné d’opéra venu de Sicile. Il est arrivé sur l’île de Iazza un jour de carnaval, fuyant la misère des pentes de l’Etna et la grève de la faim de sa mère. Une entrée fracassante sur cette île puisqu’il fût assommé par un âne chutant d’un toit. Le père gardera une haine farouche de la période du carnaval et de ses pratiques loufoques.
Engagé comme jardinier au domaine des Sycomores, il rencontre Silvia, la jeune fille au service de la comtesse de Gandolfie.
Austère et méfiant, Salvatore essaie de protéger ses filles des extravagances de l’île, du carnaval mais aussi des fils de familles mafieuses. Malheureusement on ne retient pas les instincts de jeunes adolescentes. La disparition de Mimi, six ans, fracasse toute la famille.
Aïda
Huit ans après le drame, Silvia envoie Aïda loin du regard haineux de son père. Elle ira chez une cousine à Palerme. A seize ans, rejetée par le clan et pétrie de culpabilité, Aïda sombre dans l’alcool.
Aujourd’hui, à trente ans, elle est gardienne de nuit dans un hôtel et vit toujours dans une pension de quartier vouée à la destruction.
Quand Violetta l’appelle pour lui apprendre la mort du père, elle rentre à Iazza pour l’enterrement et l’héritage. On ne renoue pas facilement avec une famille que l’on n’a pas vue depuis quinze ans. Surtout quand l’ombre de Mimi plane encore sur l’île.
Se confronter au passé
Aïda retrouve sa mère un peu désorientée, Violetta mariée à Leonardo autrefois amoureux d’Aïda, cette fille en colère assise sur un banc de pierre, et Gilda qui noie son chagrin d’épouse dans l’alcool.
La jeune femme retrouve ses coins préférés de l’île et Pippo, un garçon simplet qui ne dit mot mais détient bien des secrets.
Que s’est-il passé ce soir de carnaval où Mimi a disparu? Aïda est revenue pour comprendre et en finir avec ses remords.
Le style Ovaldé
J’ai découvert l’auteur avec Ce que je sais de Vera Candida, un roman inoubliable. Chaque livre d’Ovaldé est imprégné de cette touffeur du sud. Ses personnages, souvent des femmes, sont des êtres de passion.
Ce dernier roman est bien campé dans cet univers. C’est l’histoire d’un drame, d’une passion amoureuse, d’une vengeance sous le soleil et l’atmosphère suspicieuse d’une île sicilienne.
Sans atteindre la dimension fantastique de Vera Candida, nous sommes une fois de plus sur une très bonne histoire où une jeune femme brisée par la douleur et la culpabilité vient se battre de manière insidieuse mais implacable contre la famille qui l’a bannie.
Commentaires
je crois que la Sicile pourrait être l’élément tenant pour moi!
L’atmosphère y est très bien rendue. Et j’espère qu’après lecture, il n’y aura pas que ce dépaysement géographique
Je n’avais pas accroché à son premier roman, et je n’ai depuis rien lu d’autre de l’auteure.
Un univers particulier, je comprends