Titre : Le coût de la vie
Auteur : Déborah Lévy
Littérature anglaise
Titre original : The cost of living
Traducteur : Céline Leroy
Editeur : Editions du Sous-sol
Nombre de pages : 160
Date de parution : 20 août 2020

 

Un naufrage

Une histoire dépend du moment où l’on s’arrête. En enchaînant les chapitres, Déborah Lévy va plus loin dans le récit de son divorce et de ses conséquences.
Au départ, la narratrice saute du bateau de sa vie. Elle plonge. Mais quand elle remonte à la surface, elle ne peut plus rejoindre le Bel argenté qui pilote l’embarcation . C’est le divorce.

Le prix de la liberté

A cinquante ans, il n’est pas facile de se reconstruire hors de la maison familiale. Elle s’installe avec ses deux filles dans un appartement au sixième étage d’un immeuble délabré construit sur une colline dans le nord de Londres.
Un vélo électrique pour transporter les courses, un vieux cabanon pour continuer à écrire, quelques amis fidèles, elle tente de se réinstaller dans sa vie de femme et d’écrivaine.

La féminité

Dans notre société patriarcale, la femme souvent sans prénom, ne se sent même plus chez elle dans sa propre maison.

Beaucoup de femmes modernes et apparentes puissantes de ma connaissance avaient créé un foyer pour tout le monde, mais ne se sentaient pas chez elles dans leur propre maison.

A l’image de ce voyageur qui entend réquisitionner la tablette pour un journal et une pomme face à une jeune étudiante qui en a besoin pour travailler sur son ordinateur, l’homme s’impose sans même regarder sa propre femme dans les yeux.

Ainsi que Simone de Beauvoir nous l’avait dit, les femmes ne sont pas censées éclipser les hommes dans un monde où le succès et le pouvoir leur sont destinés.

Un court récit bien rempli

Avec de l’autodérision, de l’ironie, de la vitalité, Déborah Lévy mêle souvenirs personnels et réflexions sur la féminité. En s’essayant à une forme novatrice des flash-back et flash-forward, elle se revoit en Afrique du Sud ou au chevet de sa mère.
Engagée vers une nouvelle façon de vivre, Déborah Lévy ne s’apitoie pas sur son sort mais elle tente de trouver sa place hors des contraintes de la société patriarcale. Une expérience à méditer.
A la lecture des nombreux avis dans la presse littéraire ou sur les blogs, je pensais vibrer davantage à la lecture de ce petit roman.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

15 juin 2023 à 16 h 06 min

Le fait que la femme n’ai pas de prénom ne t’a pas trop gêné ?



    15 juin 2023 à 18 h 46 min

    La narratrice est l’auteure. Mais c’est elle qui dit que, parmi ses connaissances, les femmes perdent leur nom. Son compagnon ne se souvenait jamais du nom des femmes. Et son meilleur ami ne prononçait le nom de ses épouses qu’après avoir divorcé d’elles.



16 juin 2023 à 8 h 58 min

J’en garde un excellent souvenir ! Il me reste le troisième du triptyque à découvrir, ainsi que son dernier livre qui vient d’être traduit en français.



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