gaskellTitre : Les amoureux de Sylvia
Auteur : Elisabeth Gaskell
Littérature anglaise
Traducteur : Françoise du Sorbier
Éditeur : Points
Nombre de pages : 685
Date de parution : juin 2013, Grand format chez Fayard en avril 2012

Auteur :
Proche de Charles Dickens, George Eliot et Charlotte Brontë, Elizabeth Gaskell (1810-1865) a occupé une place importante sur la scène littéraire victorienne. Fille et femme de pasteur, elle connaissait bien la vie provinciale.

Présentation de l’éditeur :
En ce jour de 1796, les baleiniers reviennent au port de Monkshaven. Dans la foule guettant leur retour se trouve la belle Sylvia. En apercevant Kinraid, le harponneur, son cœur s’emballe. Son cousin Philip soupire d’amour pour elle, mais elle ne le voit pas. La guerre s’en mêle et ravit les hommes. Certains, dont Kinraid, ne reviendront pas au Yorkshire. Sylvia pense ne plus jamais aimer et pourtant…

Mon avis :
Je n’avais jamais lu Elisabeth Gaskell, contemporaine moins célèbre de Charles Dickens. Ses récits de l’Angleterre du fin du XVIIIe siècle se situent entre la peinture sociale de l’époque victorienne de Dickens et la condition féminine peut-être plus aristocratique, les amours contrariés de Jane Austen.
Dans Les amoureux de Sylvia se croisent les différentes classes de la société : les anciens contrebandiers devenus commerçants, les gens de la terre, les marins qui partent à la chasse à la baleine au Groendland, les militaires engagés dans la guerre contre la France de Bonaparte.
La belle et jeune Sylvia, fille unique d’un paysan de Monkshaven, bourg fictif de la côte Nord Est de l’Angleterre vit son adolescence heureuse auprès de ses parents, des animaux rassurants et de son amie Molly Corney. Elle est courtisée par son cousin Philip Hepburn, homme intelligent mais un peu « vieux jeu » promis à un bel avenir de commerçant. Lorsqu’elle croise Kinraid, harponneur expérimenté sur un baleinier, mais aussi grand séducteur, elle succombe à son charme. Avec ses manières enjouées et courtoises, il devient un grand ami du père de Sylvia et rencontre ainsi souvent la jeune fille.
Le recrutement forcé des jeunes marins par les forces maritimes de Sa Majesté va mettre le feu aux poudres parmi la population de Monkshaven. Sylvia en verra indirectement sa vie complètement bouleversée, contrainte d’assurer la sécurité de sa mère après l’arrestation de son père.
Si le schéma du triangle amoureux est assez classique (la belle qui aime le bel inconstant mais est adulée par le sage et triste cousin), les personnages secondaires sont nombreux et bien campés. J’ai beaucoup aimé le père de Sylvia, Daniel Robson qui est un être simple, bon vivant, prêt à défendre ses idées bien arrêtées, les dévotions de Kester, ancien employé de la ferme des Robson ou d’ Hester, jeune fille amoureuse de Philip.
 » Sylvia semblait vouée à inspirer plus d’affection qu’elle ne se souciait d’en éprouver en retour. » elle me paraît ainsi un personnage moins attachant.
La peinture sociale est aussi très intéressante avec en plus, en tant qu’auteur féminine, une vision de la place de la femme souvent illettrée et soumise à son mari.
 » Bell tenait qu’il était convenable pour une femme de vivre sa vie discrètement dans l’ombre, et de ne jamais faire parler d’elle sinon comme bonne ménagère, bonne épouse et bonne mère. »
Avec un style fluide et une excellente traduction qui respecte la langue des personnages, cette superbe histoire, certes un peu classique et prévisible, est très romanesque et émouvante et reste une intéressante peinture de l’Angleterre de l’époque.

 

J’ai lu ce roman (un pavé du mois) dans le cadre du moisanglais

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Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

28 juin 2014 à 17 h 30 min

je crois que je vais passer pour cause de PAL trop grosse ….





    28 juin 2014 à 18 h 03 min

    Les amours contrariés d’un autre siècle ne sont pas celles que je préfère mais j’ai trouvé de l’intérêt pour le contexte, de l’émotion au dénouement et une belle palette de personnages, surtout les personnages secondaires.



28 juin 2014 à 20 h 05 min

Arf tu me fais envie, je l’ai dans ma PAL mais je vais pas pouvoir avec le challenge de l’été de ma PAL fond au soleil ( je lis déjà Blonde, je ne peux pas lire que des « pavés » haha). Mais à la rentrée, oui!



28 juin 2014 à 22 h 31 min

Je ne l’ai pas dans ma PAL mais il me fait très envie. Je note pour la prochaine que j’irai dévalisé une librairie 🙂



29 juin 2014 à 9 h 18 min

Après avoir lu « Les confessions de mr harrison » et « cranford », j’aurais bien envie de me plonger dans celui-ci…



29 juin 2014 à 10 h 51 min

Je l’ai dans ma PAL. Tu me donnes envie de le commencer sur le champ mais malheureusement, j’ai de nombreuses lectures plus prioritaires…



29 juin 2014 à 11 h 49 min

Je n’ai pas encore lu Elisabeth Gaskell, j’ai un de ses romans dans ma PAL, tout espoir n’est donc pas perdu 😉



29 juin 2014 à 18 h 09 min

Malgré quelques longueurs (quelle bavarde Gaskell !), j’ai bcp aimé. Bien sûr… mon préféré reste Nord et Sud 🙂



    30 juin 2014 à 6 h 36 min

    C’est effectivement un pavé mais je n’ai pas souffert de longueurs. J’avais vu la LC pour Nord et Sud mais je n’avais que Les amoureux de Sylvia dans ma PAL. Ce sera pour un autre mois anglais.



30 juin 2014 à 16 h 17 min

Une auteure que j’ai très envie de découvrir!! =)



30 juin 2014 à 21 h 05 min

La place de la femme, et sa soumission à son mari, est, me semble-t-il un point qui tient vraiment à coeur à Elisabeth Gaskell.
Je le note, mais pas pour tout de suite : j’ai encore trois oeuvres d’Elisabeth Gaskell dans ma PAL.



1 juillet 2014 à 8 h 42 min

J’ai beaucoup aimé ce livre!



23 mai 2015 à 22 h 50 min

Nord et Sud restera toujours mon chouchou, mais celui-ci est également très bon 🙂 !



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