ToibinTitre : Le testament de Marie
Auteur : Colm Toibin
Littérature irlandaise
Traducteur : Anna Gibson
Titre original : The testament of Mary
Éditeur : Robert Laffont
Nombre de pages : 126
Date de parution : 24 août 2015

Auteur :
Auteur irlandais reconnu dans le monde entier, Colm Tóibín a été trois fois dans la dernière sélection du Booker Prize. Aux éditions Robert Laffont, dans la collection « Pavillons », ont été publiés La Couleur des ombres (2014), Brooklyn (2011), L’Épaisseur des âmes (2008) et Le Maître (2005).

Présentation de l’éditeur :
« C’est un livre court, mais aussi dense qu’un diamant. »
Irish Times
Ils sont deux à la surveiller, à l’interroger pour lui faire dire ce qu’elle n’a pas vu. Ils dressent de son fils un portrait dans lequel elle ne le reconnaît pas et veulent bâtir autour de sa crucifixion une légende qu’elle refuse. Seule, à l’écart du monde, dans un lieu protégé, elle tente de s’opposer au mythe que les anciens compagnons de son fils sont en train de forger. Lentement, elle extirpe de sa mémoire le souvenir de cet enfant qu’elle a vu changer. En cette époque agitée, prompte aux enthousiasmes comme aux sévères rejets, son fils s’est entouré d’une cour de jeunes fauteurs de trouble infligeant leur morgue et leurs mauvaises manières partout ou ils passent. Peu à peu, ils manipulent le plus charismatique d’entre eux, érigent autour de lui la fable d’un être exceptionnel, capable de rappeler Lazare du monde des morts et de changer l’eau en vin. Et quand, politiquement, le moment est venu d’imposer leur pouvoir, ils abattent leur dernière carte : ils envoient leur jeune chef à la crucifixion et le proclament fils de Dieu. Puis ils traquent ceux qui pourraient s’opposer à leur version de la vérité. Notamment Marie, sa mère. Mais elle, elle a fui devant cette image détestable de son fils, elle n’a pas assisté à son supplice, ne l’a pas recueilli à sa descente de croix. À aucun moment elle n’a souscrit à cette vérité qui n’en est pas une.

Mon avis :
 » Je me souviens de trop de choses; je suis comme l’air un jour sans vent, qui se contient lui-même, immobile, et ne laisse rien échapper. Je contiens la mémoire de la même façon que le monde retient son souffle. »
Le style est magnifique mais je ne suis pas vraiment entrée dans cette version de l’histoire. J’aime cette façon dont l’auteur fait de Marie une mère ordinaire, fière de son fils, prête à tout pour le protéger mais aussi une mère qui ne comprend plus vraiment ce fils devenu un homme étrange,  » on aurait dit un inconnu, étrangement pompeux et solennel. » Une mère qui finit par douter et s’enfuir, infiltrant peut-être un doute aussi dans nos croyances.
 » Mes jours à moi se déroulaient dans le silence mais, d’une façon ou d’une autre, la folie qui flottait dans l’air, cet air où les morts revenaient à la vie, où l’eau se changeait en vin, où es vagues de la mer se laissaient calmer par un homme marchant sur l’eau, ce grand dérangement dans l’ordre du monde s’infiltrait tel un voile humide ou une brume rampante dans les quelques pièces où je vivais. »
Est-ce la brièveté du récit, cette narration à la première personne qui fait de Marie un être humainement normal, le doute qui m’envahit sur la finalité du récit ou tout simplement la mauvaise lecture au mauvais moment mais je suis restée en marge et il me reste peu de choses de ce récit pourtant superbement écrit.

Retrouvez l’avis éclairé de Cultur’elle ou de MicMelo qui ont aimé ce roman.

RL2015bac2015

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

27 août 2015 à 10 h 16 min

Dommage que l’histoire ne t’ait pas davantage plu. J’aime le résumé, et si c’est bien écrit pourquoi pas 🙂 merci car sans toi je n’aurais pas connu ce titre.



27 août 2015 à 11 h 44 min

J’aime bien le point de depart, super interessant. Meme si tu es, d’une maniere ou d’une autre, passee a cote, je retiens ce titre car il m’intrigue.



27 août 2015 à 12 h 03 min

Bon, je vais le lire bientôt… Je retiens la belle écriture, pour le reste, j’attends de me faire mon opinion 😉



27 août 2015 à 14 h 16 min

Je vais le lire d’ici peu… je suis assez optimiste car j’aime bien cet auteur.



27 août 2015 à 14 h 23 min

Bonjour.
Je l’avais lu en anglais et j’avais adoré ce livre. C’est l’écriture et le fait que Marie soit une mère normale qui m’avait plu.
Je pense que cela tient au fait que j’avais acheté le livre pour l’auteur, sans lire le résumé et que du coup, je ne savais rien sur l’histoire et que j’ai mis un certain temps avant de comprendre qui était le fils (je ne suis pas du tout une férue de religion en plus). Avec le niveau d’anglais un peu « challenging » pour moi, c’est ce qui fait que je me suis accrochée et que je suis bien rentrée dans l’histoire. Il y avait plus de « mystères ».
Cécile



    27 août 2015 à 15 h 53 min

    Cela ne doit pas être simple de le lire en anglais.
    Je ne savais rien sur l’histoire non plus avant de le lire à part ce que pouvait suggérer la couverture. J’ai eu un peu de mal aussi à entrer dedans. Finalement, je pense que sa brièveté est une des raisons principales de ma réserve.





28 août 2015 à 9 h 53 min

Je ne te connais pas, mais peut-être si tu es croyante cela t’a-t-il chiffonnée, d’où le fait de rester extérieure au roman ?



28 août 2015 à 10 h 51 min

J’ai absolument envie de lire ce livre. Je trouve l’idée complètement géniale.



28 août 2015 à 11 h 04 min

Je ne pense pas lire ce livre. La couverture seule me refroidit déjà.



30 août 2015 à 10 h 37 min

Le sujet me tentait bien, mais un « je ne sais quoi » me retient pour le moment de le lire.



2 septembre 2015 à 10 h 57 min

Je suis très intriguée par ce roman.



30 septembre 2015 à 15 h 57 min

Je viens de le terminer et moi, je suis complètement rentrée dans ce court roman, j’ai aimé ce regard différent et audacieux, j’ai aimé la voix de Marie en tant que mère et non en tant que Sainte… un roman qui m’a touchée <3

Cajou



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *