Titre : La jeune fille au chevreau
Auteur : Jean-François Roseau
Éditeur : Éditions de Fallois
Nombre de pages : 240
Date de parution : 10 juin 2020

 

A quatorze ans, il se rêvait peintre. Dans les jardins de la Fontaine à Nîmes, il était tombé amoureux d’une statue, la jeune fille au chevreau, œuvre de Marcel Courbier, un sculpteur nîmois.

 

Aujourd’hui, à la fin de sa  vie, il se souvient avoir saccagé cette statue en 1944. Merveille de sensualité, elle était aussi le symbole de ses remords de jeunesse.

Pendant la seconde guerre mondiale, alors qu’il n’avait que seize ans, le petit Pygmalion rencontre M., modèle de La jeune fille au chevreau.  Et il en tombe follement amoureux. Qu’importe qu’elle soit mariée et qu’on la dise la maîtresse du commandant Saint-Paul de l’armée allemande! Elle l’a sauvé de prison lorsqu’il a été pris dans la rafle suite à l’attentat de la rue Saint Laurent. Malgré les mises en garde de sa mère, proche des maquisards, le jeune garçon entre dans le cercle rapproché de M.

Lors de dîners fastueux à la villa Elise, entouré de collabos, mais surtout protégé par M., l’adolescent se sent un homme qui compte, « gagnant en audace ce qu’il perdait en naïveté. »

Mais nous sommes en pleine guerre, on pend les maquisards, ses amis se font tuer lors des bombardements, faut-il choisir un camp? Le petit Pygmalion ne pense qu’à la femme qu’il aime.

A la libération, c’est la débandade allemande et la vengeance contre les collabos. Chacun sait le sort réservé à femmes françaises, maîtresses des allemands,  » qu’il est des époques troubles où dans l’homme, le héros et la  bête, se confondent, indiscernablement. »

Jean-François Roseau écrit un beau roman d’amour en pleine seconde guerre mondiale. le style et l’action en font une lecture agréable qui, je pense, marquera davantage les Nîmois.

Auteur

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