Titre : Tous les noms qu’ils donnaient à Dieu
Auteur : Anjali Sachdeva
Littérature américaine
Titre original : All the names they used for god

Traducteur : Hélène Fournier
Editeur : Albin Michel
Nombre de pages : 288
Date de parution : 3 mars 2021

Son père d’origine polonaise lui a lu tant d’histoires le soir pendant sa jeunesse. Sa mère d’origine bengali était une conteuse, amoureuse des mots. Il n’est donc pas étonnant que Anjali Sachdeva nous emporte à travers le monde et nous berce de ses histoires tantôt magiques, tantôt cruellement réelles mais toujours d’une grande sensibilité.

La nouvelle qui donne son titre au recueil illustre l’enlèvement de jeunes filles chrétiennes par les combattants islamistes. D’une cruelle réalité, l’auteur nous emmène toutefois vers un dénouement teinté de magie et de surnaturel. Et c’est bien la caractéristique de ce recueil, trouver une porte de sortie dans un recours au rêve, à l’imagination.

Même si l’issue conduit vers la mort, l’auteur y met toujours une aura fantastique. Que ce soit Sadie, hypersensible à la lumière, ou Del, seule survivante de septuplés, elles se dirigent vers la fin avec une poésie lumineuse. Mais d’ailleurs est-ce vraiment la fin? Les dénouements de chaque nouvelle sont une ouverture vers un ailleurs poétique.

Anjali Sachdeva maîtrise l’art de la nouvelle. Les chutes de chaque nouvelle interrogent et laissent une part d’interprétation au lecteur. Ses personnages sont rapidement attachants par leurs particularités, leur environnement. Leurs émotions sont palpables. Ils se démarquent par une caractéristique singulière, bien réelle ( adepte du jeu, cécité), exceptionnelle ( hypersensibilité, gémellarité) ou dystopique comme pour Manus aux mains greffées. Tous sont opiniâtres.

Si tu veux vraiment quelque chose, il faut que tu imagines chaque étape qui te permettra de l’obtenir et qu’ensuite tu t’en empares impitoyablement.

Merveilleuse conteuse, Anjali Sachdeva nous embarque avec ses personnages au-delà du quotidien, vers cette part de rêve qui nous ouvre les portes vers ailleurs. Des portes que seuls les êtres dotés d’une grande sensibilité, d’une facilité à privilégier la liberté savent trouver, même dans un monde de colère.

Auteur

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Commentaires

21 mai 2021 à 14 h 29 min

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21 mai 2021 à 15 h 49 min

je me laisserais bien tenter…
J’aime bien ce nouveau look 🙂



21 mai 2021 à 17 h 18 min

Ces nouvelles sont très tentantes ! (et j’arrive à commenter, cette fois, merci !)



25 mai 2021 à 12 h 54 min

Sympa ton nouveau look. Tu avais besoin de changement ?



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