poulainTitre : Les mots qu’on ne me dit pas
Auteur : Véronique Poulain
Éditeur : Stock
Nombre de pages : 144
Date de parution : 20 août 2014

Auteur :
Véronique Poulain travaille dans le spectacle vivant. Elle fut pendant quinze ans l’assistante personnelle de Guy Bedos. Les mots qu’on ne me dit pas est son premier livre.
Présentation de l’éditeur :
« “ Salut, bande d’enculés !
C’est comme ça que je salue mes parents quand je rentre à la maison.
Mes copains me croient jamais quand je leur dis qu’ils sont sourds.
Je vais leur prouver que je dis vrai.
“ Salut, bande d’enculés ! ” Et ma mère vient m’embrasser tendrement. »
Sans tabou, avec un humour corrosif, elle raconte.
Son père, sourd-muet.
Sa mère, sourde-muette.
L’oncle Guy, sourd lui aussi, comme un pot.
Le quotidien.
Les sorties.
Les vacances.
Le sexe.
D’un écartèlement entre deux mondes, elle fait une richesse. De ce qui aurait pu être un drame, une comédie.
D’une famille différente, un livre pas comme les autres.

Mon avis :
«  Ce sont les autres qui regardent mes parents comme s’ils étaient débiles. Ce sont les autres qui pensent qu’avoir des parents sourds, c’est dramatique.
Pas moi.
Pour moi, c’est pas grave, c’est normal, c’est ma vie. »

Véronique Poulain parle de ses parents, tous deux sourds de naissance ou pratiquement. Elle raconte leurs origines puis sa vie au quotidien, une vie qu’une personne normale ne peut imaginer. Il y a tout d’abord la peur d’avoir un enfant sourd puis les difficultés à l’élever. Heureusement, les grands-parents, entendants, habitent l’étage au dessus.
Puis, toutes les adaptations nécessaires pour comprendre que le téléphone sonne, ou qu’il y a quelqu’un à la porte d’entrée, pour téléphoner au médecin. Être toujours en face pour lire sur les lèvres, donner des surnoms aux personnes pour les identifier.
Mais surtout s’adapter aux bruits des sourds. Leurs voix sont fortes, leur langage parlé traduit du langage des signes est peu compréhensible et surtout ils n’entendent pas leurs bruits naturels qui choquent l’entourage.
Véronique parle de tous les sujets sans tabous, nous fait ressentir sa tendresse mais aussi sa colère, sa moquerie. Comme toute adolescente, elle profite parfois du handicap de ses parents, elle s’énerve souvent contre eux, elle peut paraître méchante ou moqueuse mais l’on ressent aussi une grande fierté pour leur parcours, leur implication finale pour la notoriété du langage des signes.
Si le film  Les enfants du silence avec Emmanuelle Laborit a donné une voix aux sourds, ce roman de Véronique Poulain nous aide à comprendre un autre monde et à être plus indulgent avec ces personnes que nous pouvons croiser dans notre quotidien.
Ainsi le monde évolue ( lentement) pour faciliter la vie des handicapés grâce à de tels témoignages et aux actions des personnes concernées.

Seule une personne concernée dans son quotidien pouvait écrire un récit aussi réaliste et clair. C’est un témoignage éclairant qui devrait rendre plus compréhensifs tous ses lecteurs.

rentrée nouveaux auteurs

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

27 août 2014 à 13 h 36 min

C’est un des romans de la rentrée littéraire que j’aperçois le plus sur les blogs en ce moment.
Il me tente, à voir s’il me tombera dans les mains ! 😉



27 août 2014 à 15 h 48 min

C’est vrai qu’on le voit partout celui là !



27 août 2014 à 17 h 42 min

Encore un livre de cette rentrée qui me tente beaucoup 🙂 très belle chronique !



27 août 2014 à 18 h 48 min

Contrairement à mon attente, ce livre ne m’a pas enthousiasmée …



28 août 2014 à 9 h 36 min

moi aussi il me tente ce livre!



11 septembre 2014 à 10 h 21 min

Je l’ai vraiment beaucoup beaucoup aimé. Il est très vrai.



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