Titre : Today we live
Auteur : Emmanuelle Pirotte
Éditeur : Le Cherche Midi
Nombre de pages : 238
Date de parution : 3 septembre 2015
Auteur :
Emmanuelle Pirotte est scénariste. Today we live est son premier roman.
Présentation de l’éditeur :
Une rencontre improbable…
Décembre 1944. C’est la contre-offensive allemande dans les Ardennes belges. Pris de panique, un curé confie Renée, une petite fille juive de 7 ans, à deux soldats américains. Ce sont en fait des SS infiltrés, chargés de désorganiser les troupes alliées. Les deux nazis décident d’exécuter la fillette. Au moment de tirer, Mathias, troublé par le regard de l’enfant, tue l’autre soldat.
Commence dès lors une cavale, où ils verront le pire, et parfois le meilleur, d’une humanité soumise à l’instinct de survie.
Aucun personnage de ce roman palpitant n’est blanc ou noir. La guerre s’écrit en gris taché de sang. Une écriture efficace et limpide
Mon avis :
Difficile de rester insensible au charme de cette petite fille avec ses grands yeux noirs qui vous transpercent, ses boucles brunes et son doudou de chiffon dans la main gauche. Tous succombent devant son innocence, sa lucidité, sa façon de raconter les légendes et contes qu’elle aime sauf, peut-être ceux qui ont peur qu’une enfant juive les condamne.
Mais, c’est quoi être juive? A sept ans, elle n’en sait rien. Est-ce parce que les juifs ont tué Jésus qu’on les pourchasse? En tout cas, ce qu’elle sait est qu’elle doit fuir le château de Sœur Marthe où elle a perdu sa meilleure amie et passer de maisons en caves devant l’avancée des allemands dans les Ardennes.
Et ce regard désarmant lui sauvera la vie lorsqu’elle se retrouve mise en joue par deux allemands habillés d’uniformes américains. Parce que Mathias est lui aussi un être asocial perdu dans ses convictions, il voit en cet enfant cette liberté qui l’animait lorsqu’il était trappeur dans le Grand Nord parmi les Indiens cris. Ce n’est pas dans cette guerre où il est devenu une machine à tuer qu’il trouvera ce que la vieille indienne avait perçu au fond de lui.
Leur rencontre a quelque chose de miraculeux. » Ils ne se ressemblent pas, mais ont quelque chose en commun, une sorte de vibration animale, une énergie farouche, qu’on ne rencontre pas souvent. »
Emmanuel Pirotte construit son roman de manière assez subtile avec ces deux personnages très instinctifs que sont Renée et Mathias mais aussi avec un groupe de civils assez représentatifs de la société en cette période de guerre. Dans ce huis clos, nul ne sait quel rôle chacun jouera face à cette rencontre incroyable d’un soldat allemand et d’une jeune juive. Chaque personnage a son intérêt et sa place.
D’autre part, l’auteur dresse un fond historique bien réel avec un sujet peu souvent traité. Je découvre ici l’opération Grief ( infiltration de SS entraîné pour passer pour de vrais américains) initié par Otto Skorzeny ( je retrouve ici les figures de ma récente lecture du roman de Jean-François Bouchard Sauvez Adolf Hitler!) et l’ambiance assez tumultueuse de la fin de la seconde guerre mondiale dans les Ardennes.
Voici donc un premier roman bien campé avec des personnages principaux très attachants, de riches personnages secondaires et une histoire émouvante où l’incroyable devient possible.
Commentaires
un angle d’approche un peu original pour cette période si souvent traitée!
Oui c’est ce qu’il faut car il y a tant de romans sur cette période.
Un de mes prochains !
Bonne lecture
Ce roman me tente vraiment beaucoup depuis sa sortie…
Un premier roman qui a l’air fort intéressant.
Une très belle histoire et une facette assez méconnue de l’histoire de la fin de seconde guerre mondiale.
C’est vrai que ce roman revêt un aspect historique très instructif 🙂
Il a tout pour me plaire !