Titre : K.O.
Auteur : Hector Mathis
Éditeur : Buchet-Chastel
Nombre de pages : 201
Date de parution :  août 2018

Misère des délaissés de la capitale, angoisse des attaques terroristes, Sitam, amoureux de littérature et de musique fuit Paris  avec son amoureuse la Môme Capu. En chemin, il croise Benji, un ancien camarade qui lui propose un travail au bar Canon. Les affaires tournent mal, le couple se dirige vers Amsterdam. 

Un semblant de repos…Sitam trouve un travail dans une imprimerie avec Lariol, un français spécialiste des charades à tiroir. Il parvient même à faire venir Benji dans ce lieu qui pourrait être parfait avec son amante, ses amis et les mots.

Parfois la vie s’acharne sur ceux qui n’ont déjà plus rien. 

«  La maladie vous avale le rêve »

Sitam ne veut pas être une charge pour ceux qu’il aime. Il disparaît sans un mot.

« C’est par les mots qu’arrivent les plus grandes catastrophes. »

Retour aux sources, on ferme la boucle. En fait, le récit commence par la fin. Sitam revient sur les lieux de l’enfance, dans le parc d’un château, carte postale de rêve de Max, un boulanger rencontré à Amsterdam. Là, dans la maison du garde-chasse, il rencontre le vieux Archibald. Clochard farfelu, malade, délirant, l’ancien musicien de jazz ne possède plus que son saxophone, seul objet de valeur qu’il veut léguer à sa fille qu’il n’a jamais vue. Il ne faudrait jamais s’éloigner de ceux qu’on aime.

Dans ce monde désenchanté où le terrorisme sème la panique et la crainte, l’auteur n’use pas de la sensiblerie ou de la course à l’émotion. Avec une extrême pudeur, Sitam ou Archibald gardent une grande noblesse d’âme et surtout la foi en leurs passions, la musique et l’écriture. 

Dans un style bien personnel, Hector met en musique la force et l’humanité débordante de ceux qui sombrent sous les drames collectifs et personnels mais gardent toujours foi en leur avenir.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

B. F.
20 septembre 2018 à 11 h 04 min

Dès les premières lignes, on comprend qu’on se trouve devant le livre d’un réel auteur. Certes, son histoire est difficile, dérangeante. Elle n’est pas dans l’air du temps de cette littérature de divertissement qui prolifère (Cf. Ces bouquins « Feel GOod » qui caracolent en têtedes ventes sur Amazon). Mais si la littérature est faite pour déranger, questionner, Hector Mathis est ben un auteur de littérature. J’attends avec curiosité la suite: A 25 ans, cet auteur présente d’éjà une maîtrise de style et narrative impressionnante.



20 septembre 2018 à 13 h 23 min

j’ai beaucoup aimé la musicalité de ce roman! une belle surprise!



20 septembre 2018 à 21 h 42 min

J’aime ce que tu en dis, pas de sensiblerie et beaucoup de pudeur.



21 septembre 2018 à 12 h 11 min

Second billet positif que je lis sur ce roman qui me fait de plus en plus envie.



belavalflorin
21 septembre 2018 à 15 h 59 min

Cela fait partie de mes projets de lecture, merci de m’y avoir encouragée!



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