Titre : La couleur de la peau
Auteur : Ramón Díaz-Eterovic
Littérature chilienne
Titre original : El color de la piel
Traducteur : Bertille Hausberg
Nombre de pages : 231
Date de parution : 30 avril 2008

Hérédia, détective privé et héros récurrent des romans de Ramón Diaz-Eterovic, nous plonge avec cette enquête au coeur de Santiago du Chili. De nombreux péruviens viennent y chercher du travail mais vont souvent grossir les squats et les rues d’une ville où ils sont très mal vus par les chiliens.

« Les Péruviens viennent au Chili en croyant que c’est le paradis, mais c’est une erreur. »

Hérédia, homme désabusé au grand coeur, défend Mendez, un péruvien agressé par des chiliens dans un bar. Quelques jours plus tard, Mendez lui ramène son compatriote Roberto Coiro qui est à la recherche de son jeune frère, Alberto, disparu depuis peu.

Très vite, avec l’aide d’un vieux clochard, Hérédia retrouve la trace d’Alberto et son corps dans une vieille maison abandonnée. La mort du clochard le pousse à rechercher les responsables de ces crimes odieux. Aidé par l’inspecteur Cardoza, il se retrouve sur la piste de mafieux engagés dans les tripots clandestins et le trafic de cocaïne.

Au coeur de ce monde glauque et violent, de cette société sans pitié, quelques belles rencontres donnent de l’espoir au détective cinquantenaire désabusé et profondément humain. Hérédia a le goût pour les causes perdues, la poésie, la littérature, le cinéma et le jazz. Ses amis lui sont fidèles, comme Anselmo, le propriétaire du kiosque à journaux, ancien jockey toujours prêt à lui filer un tuyau pour gagner un peu d’argent au PMU. Car le détective au grand coeur rechigne toujours à se faire payer pour son travail. C’est un incorrigible sentimental qui tient des conversations avec son chat et devient un adolescent timide face à la jeune et belle Violeta.

« Rien de nouveau sinon la stupidité vieille comme le monde de croire qu’un nom, la grosseur d’un portefeuille ou la race fait de vous un être supérieur. »

Le caractère du personnage et l’atmosphère d’une ville que l’auteur nous dépeint avec ses turpitudes font toute la grandeur d’un roman où l’enquête présente un moindre intérêt.

Retrouvez ici l’avis de Mimi

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

19 mai 2020 à 12 h 44 min

Chez Métailié, ce sont polus des romans noirs que des polars. J’ai terminé il y a déjà quelques temps La transparence du temps de Leonardo Padura qui se déroule à Cuba, la Havane le plus souvent.



19 mai 2020 à 20 h 53 min

J’avais beaucoup aimé ce roman et j’avais aussi noté cette phrase : « Une partie du quartier s’appelle ‘la petite Lima’. Les Péruviens viennent au Chili en croyant que c’est le paradis, mais c’est une erreur. Il y a beaucoup de monde autour de la table et, aujourd’hui, plus personne ne multiplie les pains. »



21 mai 2020 à 10 h 34 min

L’enquête n’est qu’un prétexte, alors.



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