Titre : La couleur du lait
Auteur : Nell Leyshon
Littérature anglaise
Titre original : The color of milk
Traducteur : Karine Lalechère
Éditeur : 10/18
Nombre de pages : 187
Date de parution : 3 septembre 2015 , Phebus 2014

Nell Leyshon nous rappelle avec la naïveté et l’impertinence de l’adolescence combien était tragique la destinée des femmes au XIXe siècle dans les campagnes anglaises.
 » ceci est mon livre et je l’écris de ma propre main. Nous sommes en l’an de grâce mille huit cent trente et un, j’ai quinze ans et je suis assise à ma fenêtre…je vais vous raconter les choses telles qu’elles sont arrivées … »
Mary, la rédactrice, est la plus jeune des quatre filles d’un couple de paysan du Dorset. Quelle rage pour le père de n’avoir que des filles et en plus cette dernière avec une patte folle. Tant pis, il les fait travailler comme des garçons. Pas le temps de rêver sinon les coups s’abattent sur leur frêle ossature.
La mère a bien compris, elle est devenue une femme austère qui ne dit mot.
Seul le grand-père, handicapé des deux jambes, est un réconfort pour Mary. Ils se ressemblent en ayant gardé une volonté de légèreté, de la lucidité et de  bonne humeur.
Peut-être un peu grâce à lui, Mary aime sa vie de paysanne. Et le déchirement est grand quand son père la loue au révérend afin de s’occuper de sa femme malade. Là, elle y croise Ralph, le fils du pasteur qui n’hésite pas à profiter de son rang pour abuser les jeunes campagnardes. Elle le craint mais Mary est une jeune fille qui a la langue bien pendue et qui n’hésite pas à dire ce qu’elle pense. Son audace séduit toute la famille. Elle est vaillante et attentionnée.
Ses sœurs envient cette nouvelle vie qui lui procure des habits et souliers neufs mais Mary n’en a que faire. La seule chose qui l’intéresserait est d’apprendre à lire et écrire.
En quatre saisons ( les quatre chapitres de cette vie racontée), Mary voit son destin changer.
« Au commencement », était une fille gaie, libre, aimant la campagne et sa famille. La vie ne lui donnait rien, elle ne devait donc rien à personne. Réaliser le rêve d’apprendre à lire et écrire lui coûtera sa franchise. Mais quelle fierté de pouvoir écrire son histoire. Son écriture imparfaite est comme l’éclat d’une fleur sauvage qui a gardé toute son innocence.

Mary est une fille touchante par son naturel, sa franchise, sa générosité.
 » quand je peux rien faire pour changer les choses, je n’y pense pas. si je peux les arranger alors je le fais et je n’y pense plus. »
J’ai lu ce roman dans le cadre du club de lecture du Petit Pingouin vert.
miss-de-lettres bac

Auteur

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Commentaires

19 mai 2016 à 17 h 59 min

Très belle chronique, contente que tu ai aimé ta première lecture du club 🙂 🙂 Merci pour ta participation !



19 mai 2016 à 19 h 13 min

Un roman que j’ai beaucoup aimé aussi



19 mai 2016 à 19 h 36 min

Je suis contente que tu aies aimé ce roman car je l’ai acheté récemment et cela me promet un bon moment de lecture.



19 mai 2016 à 20 h 39 min

Très joli billet. Ce roman m’avait touché mais j’avais été quelque peu déçue par la fin…



19 mai 2016 à 22 h 35 min

Ta chronique me donne très envie de découvrir ce roman ! Je le note 🙂 Merci.



20 mai 2016 à 22 h 25 min

Il est dans ma PAL. J’ai hâte de pouvoir l’en sortir.



23 mai 2016 à 16 h 19 min

J’ai également apprécié ce livre lu dans le train



25 mai 2016 à 13 h 50 min

Un roman qui pourrait me plaire. Si je tombe dessus à la librairie, je le prends !



26 mai 2016 à 11 h 50 min

Une lecture marquante que j’avais beaucoup aimé.



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