Titre : Les passeurs de livres de Daraya
Auteur : Delphine Minoui
Editeur : Seuil
Nombre de pages : 158
Date de parution : 19 septembre 2017

En mars 2011, dans l’enthousiasme du printemps arabe, des adolescents de Deraa, tague un slogan anti Bachar al-Hassad, « Ton tour arrivera, Docteur » sur les murs de leur école. Les jeunes garçons sont arrêtés et torturés. Ce qui enflammera les rues syriennes et réveillera la bande des années 90 de Daraya, une banlieue rebelle de Damas.

La bande d’activistes de Daraya prône la non-violence offrant des roses aux soldats. Delphine Minoui correspond particulièrement avec Ahmad, décidé à recueillir les livres des décombres du quartier encerclé et bombardé depuis 2012 par les forces de Bachar al-Hassad.
«  Les livres, leurs armes d’instruction massive. »

L’auteure établie à Istambul nous fait découvrir ces garçons pacifistes et instruits, trouvant refuge et compassion dans les mots de Paulo Coelho ( L’alchimiste), de Ibn Khaldour et même dans des livres de développement personnel.
«  Lire pour s’évader. Lire pour se retrouver. Lire pour exister. »
Ces combattants qui avaient des rêves de paix et d’avenir pour la Syrie souffrent au quotidien au coeur de cette zone anéantie par le largage de bombes barils ( 6000 en trois ans), les attaques chimiques, les blocus.
Si le contenu, évoquant des années de siège impitoyable sous l’indifférence des Nations Unies est similaire au document de Justine Augier, la fluidité du récit, la clarté des informations et forces en présence sont ici très appréciables. Sans occulter les groupes contestataires terroristes, le rôle de la Russie et des Européens face à Bachar al-Assad, l’auteur veut élever les activistes de Daraya au rang de pacifistes envieux d’un projet politique plus ouvert et tolérant.
Ce n’est peut-être qu’un point de vue mais il a la qualité d’être très bien exposé.

J’ai lu ce document en tant que jurée du Grand Prix des Lectrices Elle.

Auteur

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Commentaires

15 janvier 2018 à 14 h 05 min

Je n’arrive pas à déterminer ton ressenti pour ce livre ni ton degré d’appréciation



    15 janvier 2018 à 15 h 01 min

    J’ai trouvé ça très bien écrit, clair. Mais juste derrière De l’ardeur ( qui laisse sous-entendre plus d’ambiguïté sur les liens entre les groupes de l’opposition au régime), je le trouve peut-être trop partial. J’ai senti l’éloignement géographique de l’auteur et peut-être sa trop grande empathie. J’ai apprécié le style, l’apport d’information mais il m’a sûrement manqué quelque chose. Peut-être est-ce tout simplement le manque d’habitude avec le genre Document.



15 janvier 2018 à 14 h 22 min

Un bouquin que j’ai très envie de lire! Il se lit bien?



15 janvier 2018 à 17 h 53 min

Retenu à la bib, j’attends mon tour



15 janvier 2018 à 18 h 30 min

J’ai trouvé qu’il parlait trop de la guerre, et trop peu des passeurs de livres. Ce livre est rapide à lire, mais je serai sans doute une des rares à l’oublier très vite.Je ne l’ai pas du tout tout aimé.



Miriam Panigel
15 janvier 2018 à 18 h 52 min

J’ai beaucoup aimé ce livre qui est autant un témoignage sur la guerre en Syrie qu’ une invitation à la lecture



30 janvier 2018 à 21 h 07 min

Il me tente beaucoup mais ce que tu en dis me rend méfiante, j’ai peur de la déception !



    31 janvier 2018 à 9 h 58 min

    Tu trouveras beaucoup d’autres avis sur ce livre. Je crois qu’il a de bonnes chances d’obtenir le prix Elle dans la catégorie Document. Sauf si une des deux prochaines découvertes le détrône.



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