Titre :Un cadenas sur le cœur
Auteur : Laurence Teper
Éditeur : Quidam
Nombre de pages : 196
Date de parution : Janvier 2019

 

Les enfants ne perçoivent pas le réalité des choses comme les adultes. Lorsque Claire Meunier partait en vacances avec sa famille à Saint-André-de-Gironde, elle appréciait beaucoup de partager des instants de bonheur avec la famille Coquillaud. Georges Coquillaud, père de six enfants,  est le patron de  Gisèle Meunier, la mère de Claire et de Ludovic. Elle les regardait se promener longuement sur la plage, disparaître pendant des heures, laissant leur conjoint respectif. Gisèle et Georges, tous deux carriéristes se ressemblent.

«  On était pareils, monsieur Coquillaud et moi, on détestait notre famille, on voulait de l’argent, du pouvoir pourqu’on n’ait plus jamais honte. »

Ce qui démarre comme un vaudeville ( rien que le nom de famille de Georges situe le genre), va se poursuivre par une avalanche de drames.
A vingt-sept ans, Claire découvre qu’elle est peut-être la fille de Georges. Ses questions auprès de Gisèle et de son amant attisent la colère. Elle n’ose pas en parler à celui qui l’a élevée de peur de lui faire du mal.

 » Ce mensonge était un cadenas. »

Lorsque sa mère l’avait obligée à lire un livre sur le cancer alors qu’elle n’avait que quatorze ans, un sentiment de peur s’était immiscé au plus profond d’elle-même. A-t-il provoqué son destin? Avec une rapidité assez déconcertante, Laurence Teper enlise son personnage dans le drame. Cancers, mariage raté avec un ashkenaze, quand on en arrive à se demander si l’on a besoin d’être heureux pour vivre, il faut se remettre en question. Arrêter de gâcher sa vie par peur de faire du mal aux autres.

Claire commence une thérapie et retrouve ancrée en elle cette obsession de jeunesse pour le sort des juifs. elle mène alors une enquête sur le passé des familles de Gisèle et de Georges qui se proclamait souvent  » le juif de son village. » Ses découvertes pourraient peut-être lui permettre de se reconstruire.

Passer de la comédie au drame n’est pas chose facile. Je reste dans la légèreté et l’avalanche de malheurs paraît alors peu crédible. Était-ce bien nécessaire pour introduire cette recherche, plutôt intéressante, sur la vie d’un village divisé par la ligne de démarcation en pleine seconde guerre mondiale, de passer par cette mise en scène drôle puis dramatique. Cette alternance de genre me déstabilise.

Je finis cette lecture avec des regrets sur le style et sur la construction. Ce premier roman sur le thème intéressant et sensible de la quête des origines n’a pas su me toucher.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

6 mars 2019 à 21 h 10 min

Même impression de lecture que toi sur ce roman, pas désagréable cependant.



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