mankell4Titre : Le chinois
Auteur : Henning Mankell
Éditeur : Seuil
Nombre de pages :554
Date de parution : 6 octobre 2011

Résumé :
En janvier 2006, 19 membres d’une même famille (les Andrén) sont massacrés à l’arme blanche
dans un village isolé du nord de la Suède. La policière Vivi Sundberg penche pour l’acte d’un déséquilibré. Birgitta Roslin, juge à Helsingborg, s’intéresse à l’affaire car les parents adoptifs de sa mère sont parmi les victimes. Elle mène une enquête parallèle. Un ruban rouge retrouvé sur les lieux du crime la met sur la piste d’un mystérieux Chinois qui aurait séjourné la nuit du massacre dans un hôtel voisin, où il a été filmé par une caméra de vidéo-surveillance. Munie de son portrait, Birgitta Roslin le cherche en vain à Pékin. Mais son enquête maladroite dans une Chine en plein bouleversement dérange les projets (spéculation immobilière à l’approche des J.O., expansion coloniale en Afrique) d’un puissant homme d’affaires Ya RU, par ailleurs commanditaire du massacre suédois (il a vengé un ancêtre, San, maltraité en 1860 par un certain Andrén, contremaître suédois sur le chantier ferroviaire du Nevada. Ya Ru décide d’éliminer Birgitta, qui lui échappe de justesse à Londres. Et la lumière est faite sur le massacre.

Mon avis :
Le récit commence par le massacre de 19 personnes dans un village isolé du Nord de la Suède. Puis, très vite, l’auteur nous fournit une piste. Mince, il est en train de tuer tout le suspense!
Pas du tout, car le mystère est bien plus compliqué et pour le comprendre, il faut voyager dans le Nevada, en Chine, en Afrique, à Londres et en Suède. Il faut aussi revivre des évènements sur près d’un siècle et demi.
Le chinois, est effectivement un roman très dense qui fait voyager, qui nous dévoile l’histoire politique de la Chine et ses ambitions économiques.
Avec les évènements récents suite à la situation financière de l’Europe, la vision d’Henning Mankell est encore très actuelle et nous fait réfléchir.
Henning Mankell a donc utilisé la structure du roman policier parce qu’elle aiguise l’intérêt du lecteur pour véhiculer son ressenti sur la présence chinoise en Afrique, problème qu’il connaît bien puisqu’il partage sa vie entre la Suède et le continent africain.
De ce fait, l’intrigue policière est quelquefois un peu étonnante. Birgitta Roslin, une juge suédoise concernée par le massacre via les origines de sa mère, se retrouve être le fil conducteur, le catalyseur de cette intrigue. Mais, l’on s’interroge parfois sur sa place dans l’enquête et sur la vraisemblance de tout ce qui peut lui arriver.
Néanmoins, j’ai beaucoup aimé cette histoire de famille et ces réflexions historiques et économiques sur la Chine.
Le style est bien entendu très agréable à lire. Il n’y a pas vraiment de personnage principal et je me suis davantage intéressée  à la saga familiale chinoise qu’au personnage de Birgitta Roslin.
Je ne sais pas si ce roman convaincra les fans de Wallander mais c’est en tout cas une histoire mondiale très riche et intéressante.

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

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