freihowTitre : Cher Gabriel
Auteur : Halfdan W. Freihow
Editeur : Gaïa
Nombre de pages : 166
Date de parution : février 2012

Présentation de l’éditeur :
« Est-ce que tu apprendras un jour à jouer avec les mots, Gabriel ? Le paysage plaisante sans cesse avec nous.
Les
nuages sont des visages ou des animaux effrayants, mais ils n’arrêtent pas pour autant d’être des nuages ?
Ça ne fait rien si de temps en temps tu as envie de boire un cheval ou un pantalon d’eau, le verre ne reste pas moins un verre
. » Cher
Gabriel est une lettre intime et émouvante d’un père à son fils. Gabriel est autiste. Il vit avec sa famille dans une maison située sur la côte norvégienne, en pleine nature sauvage et balayée par les vents. H. W. Freihow met en lumière une relation complexe, un amour inconditionnel. Tel un château de sable qui tantôt prend des allures de palais étincelant, tantôt se laisse engloutir à la première houle, et qui sans cesse demande à être reconstruit. Ce livre compte parmi les plus beaux livres jamais écrits en norvégien. » Dagbladet.

Mon avis :
Halfdan W. Freihow écrit une longue lettre à son fils autiste, Gabriel. Parce que les mots sont souvent difficiles lors d’une conversation, l’auteur à besoin de prendre de la distance, de poser calmement ce qu’il veut dire à son fils.
Dans cette lettre d’une grande pudeur et d’un grand calme, l’auteur exprime la difficulté d’être parent, difficulté décuplée par le fait d’être parent d’un enfant autiste mais aussi et surtout cet énorme amour qui l’aide à dépasser toutes les épreuves.
L’on ressent souvent dans le texte l’épuisement devant toutes ces journées où il faut sans cesse composer, calmer, expliquer, protéger.
 » Il faut que je te dise que maman et moi trouvons que c’est difficile. Parfois, c’est si difficile que nous y arrivons à
peine, car nous sommes exténués et avons surtout envie d’abandonner. Tu remplis chaque heure de notre vie éveillée-et souvent les nuits aussi- avec des exigences et des attentes qui même pour toi sont impénétrables et compliqués, et que nous n’avons pas toujours la force de comprendre, et encore moins d’honorer
. »
Mais l’auteur parvient à rester positif en remerciant cet enfant pour toutes les questions qui s’imposent ainsi dans la vie de l’auteur et qui s’imposeront aussi au lecteur.
 » Mais avant, il faut que je te dise que, à mes yeux, toutes ces questions sont un des cadeaux que tu m’as faits. Sans toi,
je ne les aurais pas posées, ou en tout cas, elles ne m’auraient pas autant préoccupé. »
Car une telle expérience remet inévitablement la vie en perspective. Ce qui nous semble évident, comme les mots, la logique, les codes de la société, doivent ici être disséqués et expliqués.
Il y a bien sûr, dans ce récit, des moments où l’émotion vous submerge. C’est soit la peine de comprendre l’inquiétude du garçon sur sa vie future lorsque ses parents ne seront plus là pour le protéger. Ou le réconfort de mesurer la solidarité avec les jeunes de son âge qui le soutiennent lors d’une course ou d’un
spectacle.
 » Je t’admire, Gabriel, mais en même temps tu me fais de la peine. »
Cette petite phrase résume ce que j’ai pu ressentir à la lecture de ce livre, admiration et compassion pour ce père, qui nous fait partager la vie de tant de parents touchés par l’autisme d’un enfant.
 » Cela veut dire qu’il y a entre 8 et 9 000 autistes en Norvège, presque 120 000 en France et entre 10 et 12 millions dans
le monde »
 » Autant de destinées uniques et exceptionnelles.
« 
 

J’ai lu ce livre en tant que jurée du elle  2013

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

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