joncourTitre : L’amour sans le faire
Auteur : Serge Joncour
Editeur : Flammarion
Nombre de pages : 320
Date de parution : 22 août 2012

Présentation de l’éditeur :
Après dix ans de silence, Franck téléphone un soir à ses parents. Curieusement, c’est un petit garçon qui décroche. Plus curieusement encore, il s’appelle Alexandre, comme son frère disparu des années auparavant. Franck décide alors de revenir dans la ferme familiale. Louise, elle, a prévu d’y passer quelques jours
avec son fils. Franck et Louise, sans se confier, semblent se comprendre. « On ne refait pas sa vie, c’est juste l’ancienne sur laquelle on insiste », pense Franck en arrivant. Mais dans le silence de cet été ensoleillé et chaud, autour d’un enfant de cinq ans, « insister » finit par ressembler à la vie réinventée. L’Amour sans le faire, c’est une histoire de la tendresse en même temps qu’un hymne à la nature, une nature sauvage, imprévisible, qui invite à changer, et pourquoi pas à renaître.

Mon avis:
 » Dans l’enfance on n’existe que par son prénom, on ne se fait jamais appeler que comme ça, par son prénom, à moins d’avoir
la fantaisie d’un diminutif
. »
Toutefois, donner à son enfant le même prénom, Alexandre  que son ex-mari décédé est pour le moins troublant. C’est comme une volonté de vouloir se torturer à vie. Malheureusement, le récit de Louise montre effectivement toute la peine qui subsiste depuis la mort de son mari. C’est peut-être ce côté un peu lancinant
et lourd qui m’empêchera de passer du bon roman au coup de cœur.
L’auteur alterne les paragraphes sur la vie de Louise et sur celle de Franck, le frère d’Alexandre . Ce dernier a quitté la ferme de ses parents pour vivre à Paris comme cameraman. Il n’y a pas remis les pieds depuis dix ans. Bien sûr, au fond de lui, il regrette de ne pas avoir su écouter les difficultés d’Alexandre, peinant à maintenir la ferme familiale rentable. Il s’en veut de s’être fâché avec ses parents, ces paysans peu expressifs mais attachés à la succession de leur seul bien que représentent leurs terres et la ferme.
Louise et Franck se retrouvent à l’âge adulte où il va falloir se remettre en question pour simplement continuer à vivre en essayant de ne plus se faire mal.
Louise travaille dans une société de fabrication de télécommandes en déclin, elle peut perdre son travail d’un jour à l’autre.
Sa vie sentimentale est compliquée avec le père de cet enfant qui la harcèle.
Franck vient de vivre un divorce, il doit déménager et a des petits soucis de santé.
Ces deux êtres fragiles, discrets vont se retrouver à la ferme, auprès de ce petit Alexandre si naturel et vivant et au cœur de cette terre difficile mais si réconfortante.
J’ai beaucoup aimé le style de l’auteur, ces très émouvantes confessions des personnages, ce malaise si facilement exprimé dans toutes leurs actions, leurs pensées. La détresse de Louise peut toutefois paraître pesante et l’alternance de paragraphes équilibre un peu le récit.
Derrière l’histoire de famille, il y a la difficulté économique des entreprises de province, la pénibilité et le peu de rentabilité des exploitations agricoles. Mais, il y a aussi la beauté de cette nature face au bruit des villes et surtout cette belle nostalgie de redécouvrir par ses odeurs, ses bruits toute la magie de son enfance dans la maison familiale.
 » L’enfance, c’est ce territoire juste là, intact mais parfaitement inatteignable, à moins de fermer un peu les yeux, de
s’assoupir dans le parfait coton d’un parfum retrouvé
. »
Serge Joncour écrit une belle histoire très pudique sur la reconstruction de vies après un drame humain, auprès de la jeunesse du jeune Alexandre, de la nature et de la famille.
J’ai lu ce livre dans le cadre des Matchs de la rentrée Littéraire de Price Minister et en commun avec Choulie sur Livraddict.

 

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

11 octobre 2013 à 11 h 52 min

J’ai aimé lire ce livre



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *