benaronTitre : Courir sur la faille
Auteur : Naomi Benaron
Éditeur : 10/18
Nombre de pages :
Date de parution :

Auteur :
Naomi Benaron est un auteur américain. Avec son roman L’exécution du Rift, elle a remporté l’édition 2010  du Prix Bellwether pour la fiction. Ce prix est décerné à un premier roman qui a contribué à une littérature de l’engagement social

Présentation de l’éditeur :
Jean Patrick Nkuba rêve de devenir le premier Rwandais à courir aux Jeux Olympiques. Mais Jean Patrick est un Tutsi, et les gens comme lui ne sont pas censés gagner. Lorsque l’assassinat du Président plonge le pays dans un chaos sanglant opposant les Hutus et les Tutsis, Jean Patrick se trouve sans protection… et sans choix. La seule solution : se faire passer pour hutu grâce à une fausse carte d’identité ethnique pour échapper aux génocidaires. Mais peut-on renier ses origines ? Alors que les tensions ne cessent de monter dans la violence et dans la haine, il s’accroche à son rêve de devenir le premier médaillé olympique pour délivrer son peuple et lui-même de la brutalité qui les entoure.

Mon avis :
Dès que les Belges eurent identifiés les critères morphologiques des différentes ethnies, les rivalités entre Hutus et Tutsis commencèrent. Les premiers soulèvements eurent lieu dès 1959, mais c’est la période la plus meurtrière des années 90 que l’auteur nous fait vivre avec la famille de Jean-Patrick Nkuba (le Dieu qui apporte le tonnerre).
A la mort de leur père, les enfants partent vivre chez leur oncle Emmanuel. La pauvreté et la rancoeur poussent la veuve et les enfants à se battre en travaillant dur. Pour un enfant tutsi, il faut être premier de la classe pour obtenir une bourse et continuer ses études. Si la fraternité entre certains élèves ou la solidarité entre villageois dépassent les différences entre ethnies, un Tutsi peut se faire malmener par les militaires ou les hutus engagés politiquement.
Alors que Roger s’engage dans le front patriotique rwandais,son frère Jean-Patrick veut défendre les Tutsi en allant aux Jeux Olympiques. Il parie sur ses jambes et sa rage de vaincre pour emmener les Tutsis vers la victoire.
Au travers des rencontres, nous découvrons les différents visages du Rwanda. La complexité et le dessin ambigu de l’entraîneur hutu, l’incompréhension naïve d’un couple américain, l’amitié indéfectible de Daniel, l’engagement politique de Béa et sa famille et surtout la fraternité émouvante de Roger enrichissent de manière romanesque et passionnante le récit atroce de cette guerre inter-ethnies.
C’est avec beaucoup de chaleur humaine que le rêve personnel d’un jeune garçon ambitieux nous emmène aux plus rudes moments d’un peuple déchiré au sein, pourtant, d’une si belle région dominée par le lac Kivu.

Je remercie Libfly et Le Furet du Nord qui m’ont permis de découvrir ce roman qui allie un témoignage historique éclairant et une histoire romanesque vibrante.

RL2013 Challengedelete plume

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

15 août 2013 à 10 h 22 min

Je l’avais reçu par la Fnac et j’ai vraiment beaucoup aimé moi aussi !



    15 août 2013 à 13 h 13 min

    J’avais lu pour le Prix Oceans, Notre Dame du Nil de Scholastique Mukasonga qui parle aussi du génocide rwandais. Celui-ci est peut-être un peu plus romanesque mais tout aussi touchant.



15 août 2013 à 13 h 47 min

tu donnes envie de lire ce livre



alexmotamots
15 août 2013 à 16 h 05 min

Il me tente, par son aspect historique.



17 août 2013 à 21 h 49 min

Suite à un de vos commentaires précédents, je me suis rendue sur Libfly, le conçept est très intéressant mais j’hesite de m’y inscrire car il faut renouveller régulièrement sa bibliothèque, je suis une petite lectrice.



    18 août 2013 à 7 h 13 min

    Vous pouvez vous inscrire sans crainte. Il n’y a aucune obligation à lire énormément. Certes, si vous voulez participer l’an prochain à l’opération « On vous lit tout » il faut avoir rédigé un certain nombre de critiques mais sinon il n’y a pas de contraintes. Il y a d’ailleurs à partir de lundi une opération de partenariat avec les petits éditeurs  » La Voix des Indés ». Comme sur les autres sites, les chroniques doivent être faites dans le mois qui suit la réception du livre. A bientôt



23 août 2013 à 8 h 47 min

Une tragédie, que peut éclairer la littérature en la faisant vivre de l’intérieur. Dans le même genre, j’ai « Notre-dame du Nil que je n’ai pas encore lu.



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