Titre : Bien comme il faut
Auteur : Sandip Roy
Littérature indienne
Titre original : Don’t let him know
Traducteur : Marie Antilogus
Éditeur : Les Escales
Nombre de pages : 320
Date de parution : 17 septembre 2015
Auteur :
Sandip Roy est né en Inde. Il vit à San Francisco avant de s’établir à Calcutta. Il écrit régulièrement pour des publications indiennes et américaines telles que le Huffington Post et est en charge de la rubrique culture du site Firstpost. Bien comme il faut est son premier roman.
Présentation de l’éditeur :
Une ville universitaire au cœur de l’Illinois. Dans son petit appartement, Romola, jeune mariée fraîchement arrivée d’Inde, attend avec impatience sa première lettre en provenance du pays. En ouvrant par erreur une enveloppe qui ne lui est pas destinée, sa vie bascule. Des années plus tard, lorsque son fils Amit tombe sur cette même lettre, il pense avoir découvert le secret de sa mère. Mais les apparences sont parfois trompeuses.
Amit ignore qu’Avinash, son père dévoué, surfe à l’occasion sur des sites gays, incapable de refouler son attirance de toujours pour les hommes. Avinash, lui, ne se doute pas que sa femme, si docile, a jadis été courtisée par un bel acteur de Bollywood, dont elle garde le souvenir dans les pages de son journal intime, caché parmi ses saris de soie.
À Calcutta, dans la maison pleine de vie où il a grandi, Amit a toujours été protégé des secrets de ses parents. À présent ingénieur installé à San Francisco, il reste tiraillé entre sa nouvelle vie et celle qu’il a laissée derrière lui.
Des jeux adolescents aux tourments d’une vie d’adulte, des salons de coiffure de Calcutta aux McDonald’s de Californie, Bien comme il faut est une ode à la famille et aux sacrifices que l’on fait pour les êtres aimés. Tendre et puissant, ce roman marque l’arrivée d’une voix forte sur la scène littéraire internationale.
Mon avis :
Je ne refuse jamais l’occasion de lire de la littérature indienne. Ce livre avait en plus la promesse de découverte d’une nouvelle plume puisqu’il s’agit d’un premier roman.
L’auteur construit cette histoire familiale en reprenant plusieurs récits déjà publiés dans des anthologies. Et malheureusement, la construction en souffre un peu mais permet aussi d’avoir des anecdotes des différentes générations.
Nous commençons cette histoire avec Amit, indien installé en Californie. Même si il garde en lui le poids des traditions, il fait partie de la première génération à avoir épousé une américaine. Lorsqu’il reçoit sa mère, Romola venue de Calcutta quelques années après la mort de son mari Avinash, Amit croit déceler un secret de la jeunesse de ses parents.
Au fil des chapitres, l’auteur nous entraîne dans l’enfance des parents, puis le temps du mariage et enfin l’époque actuelle d’Amit.
Si les fils partent faire leurs études aux États-Unis, la tradition familiale les contraint à revenir au pays épouser une indienne. Il fallait protéger « l’honneur de la famille contre les méchantes Américaines, irrespectueuses, instables, adeptes du chewing-gum et des cigarettes. » C’est ce que fera Avinash, contrairement à ses pulsions homosexuelles en épousant Romola, qui elle renonce à l’acteur de ses rêves. Après une brève installation en Amérique, Romola contraint Avinash à revenir s’installer près de leurs familles à Calcutta.
L’auteur donne un panorama des traditions de l’Inde notamment sur les rites funéraires, les contraintes de mariage, la mauvaise influence de Bollywood, l’importance du regroupement et du soutien familial, notamment en les opposant aux libertés des États-Unis. Toutefois, même avec des anecdotes amusantes sur le passé des uns et des autres, l’ensemble m’a paru assez superficiel et creux.
Commentaires
Très intéressants ces auteurs américains qui émergent, issus de cultures différents : ils donnent non seulement une vue sur leur pays mais aussi sur l’intégration.
Je serai assez tentée si je le croise en bibliothèque : je lis peu de littérature indienne.
Ta conclusion fait que je vais passer
Tu auras bien d’autres occasions
Je partage l’avais de Zazy. Ta dernière phrase ne convainc à elle seule à laisser passer mon tour alors que la couverture me plaisait bien.
J’ai peut-être été un peu directe avec cette dernière phrase…
ah zut je l’ai acheté et projette de le lire dans les deux semaines à venir ! ton billet me refroidit tout à coup !!
Pas de regret. D’autres ont beaucoup aimé. Voici l’avis de Au bordel culturel https://aubordelculturel.wordpress.com/2015/09/24/bien-comme-il-faut-sandip-roy/
Je viendrai lire ton avis
Je n’en avais pas entendu parler et le résumé me tentait bien, mais ton avis douche mon enthousiasme aussitôt !
D’autres ont beaucoup aimé. Je vais ajouter les liens en fin de chronique pour tempérer mon avis.
Je n’en avais pas du tout entendu parler, en lisant le résumé mon intérêt est éveillé mais aussitôt douché par ton avis !
Je viens de rédiger mon billet et je suis d’accord avec toi sur le coté décousu. On a parfois du mal à suivre et à savoir où on en est. Mais je suis plus indulgente que toi (quoique tu n’ai pas complètement tort 😉 )
Oui j’ai peut-être manqué de délicatesse sur ce coup-là.