oats3Titre : Masque de sang
Auteur : Lauren Kelly
Editeur : Albin Michel
Nombre de pages : 300
Date de parution : janvier 2011

Résumé :
Riche et charismatique mécène, Drewe Hildebrand suscite le scandale en organisant une exposition de « bio-art », qui inclut des foetus et des masques faits de sang humain, dont l’un à l’effigie de Drewe elle-même. Est-ce pour cette raison qu’elle disparaît de sa propriété située au bord de l’Hudson, apparemment kidnappée
au cours de la nuit ? Sa jeune nièce Marthe, retrouvée droguée au crystal meth, est trop traumatisée pour décrire les ravisseurs. Saura-t-elle échapper à ses terrifiantes hallucinations pour aider la police ? Cette enquête haletante est aussi une plongée dans le monde des « bio-artistes » et une réflexion singulière sur l’art contemporain.

Mon avis:
Un thriller de John Carol Oates ne peut pas ressembler à un roman policier classique. Certes, il y a une disparition et un début d’enquête mais la teneur psychologique du livre réside dans l’ambiguïté des personnages.
Tout d’abord, parce que Marta, le seul témoin de la disparition de Drewe est sous l’emprise de la drogue et que son comportement est fort altéré. Le style de l’auteur s’adapte d’ailleurs à cet état, avec un style décousu à l’image des pesées de Marta.
La plus grande partie du livre nous décrit les relations entre Drewe et les artistes qu’elle aime (Virgil West, Xénia) mais surtout celles qu’elle entretient avec sa nièce Marta. Drewe est ambigüe car elle est bonne et aimante, mais elle peut être dure et manipulatrice. Ce qu’elle reproche aussi à Marta. La jeune fille, elle, est totalement sous l’emprise émotionnelle de sa tante.
Ensuite, il y a toutes les connexions avec les personnages principaux qui enrichissent l’intrigue (mort précédente d’une jeune artiste, le passé sulfureux du père de Marta, le saccage de l’exposition Bio-Art  par une secte « Chrétiens pour la vie »).
Il faut dire que Drewe soutient des artistes de la nouvelle génération. Elle a démarré avec Andy Warhol pour finir avec Xénia, un sculpteur qui détourne les éléments humains (sang, foetus…).
Joyce Carol Oates est un écrivain perfectionniste et ici, elle maîtrise le domaine de l’Art.

Masque de sang est un roman étonnant où l’ambiance est souvent malsaine. J’ai trouvé la seconde partie un peu longue, mais  la fin est intéressante et rythmée.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

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