pujadeTitre : Les femmes du braconnier
Auteur : Claude Pujade-Renaud
Éditeur : Actes Sud
Nombre de pages : 349
Date de parution : janvier 2010

Résumé :
C’est en 1956, à Cambridge, que Sylvia Plath fait la connaissance du jeune Ted Hughes, poète prometteur, homme d’une force et d’une séduction puissantes. Très vite, les deux écrivains entament une vie conjugale où vont se mêler création, passion, voyages, enfantements. Mais l’ardente Sylvia semble peu à peu reprise par sa part nocturne, alors que le « braconnier  » Ted dévore la vie et apprivoise le monde sauvage qu’il affectionne et porte en lui. Bientôt ses amours avec la poétesse Assia Wevill vont sonner le glas d’un des couples les plus séduisants de la littérature et, aux yeux de bien des commentateurs, l’histoire s’achève avec le suicide de l’infortunée Sylvia. Attentive à la rémanence des faits et des comportements, Claude Pujade-Renaud porte sur ce triangle amoureux un tout autre regard. Réinventant les voix multiples des témoins – parents et amis, médecins, proches ou simples voisins -, elle nous invite à traverser les apparences, à découvrir les déchirements si mimétiques des deux jeunes femmes, à déchiffrer la fascination réciproque et morbide qu’elles entretiennent, partageant à Londres ou à Court Green la tumultueuse existence du poète. L’ombre portée des oeuvres, mais aussi les séquelles de leur propre histoire familiale – deuils, exils, Holocauste, dont elles portent les stigmates -, donnent aux destins en miroir des « femmes du braconnier » un relief aux strates nombreuses, dont Claude Pujade-Renaud excelle à lire et révéler la géologie intime.

Mon avis :
Je ne sais pas si ce sont les références aux animaux sauvages ou la passion des personnages, ou encore l’univers poétique mais ce livre possède une force psychologique et une intensité qui m’ont passionnée.
Claude Pujade-Renaud relate en polyphonie les amours de Ted Hughes et de Sylvia Plath, deux célèbres poètes du XX e siècle.
Sylvia est une femme marquée par le décès de son père, prussien émigré aux États Unis. Depuis cette disparition, elle est dépressive et suicidaire.
Elle peut exploser de joie ou de rage, surtout à l’approche de ses règles. Sa rencontre avec Ted Hughes, cet anglais séduisant, attiré par le monde sauvage, va la transformer en mère aimante et en femme jalouse.
L’auteur détaille toutes les relations entre les personnages, chaque point de vue apporte des éclairages différents.
Il y a en régulièrement des allusions au nazisme et à l’extermination des juifs. Sylvia voit en son père d’origine allemande, le symbole du nazisme et la rencontre d’Assia, cette juive dont la famille fut décimée sera déterminante.
Ce livre aborde de nombreuses notions. Bien sûr, la création littéraire mais aussi la filiation et la culpabilité. c’est une histoire romanesque, passionnante qui m’a permis de découvrir la vie tumultueuse de ces deux poètes.

 

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

Commentaires

27 janvier 2014 à 11 h 24 min

Pourquoi pas! J’ai été traumatisée par Sylvia Plath en fac d’anglais, je ne sais pas si je m’y risquerai. Peut-être dans quelques années, quand j’aurai digéré encore un peu 🙂



27 janvier 2014 à 12 h 02 min

je me cache…toujours dans ma PAL, je vais le faire remonter, je ne le vois plus ! 😉



27 janvier 2014 à 13 h 20 min

J’ai lu Belle mère de C.P.R. et j’ai d’autres titres retenus à la bibliothèque, je vais vérifier si celui-ci en fait partie



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