wingfieldTitre : Les ailes de l’ange
Auteur : Jenny Wingfield
Éditeur : Belfond
Nombre de pages : 351
Date de parution : avril 2011

Auteur :
Scénariste pour le cinéma, Jenny Wingfield a été remarquée pour Un été en Louisiane avec Reese Witherspoon et The Outsider avec Naomi Watts. Elle vit aujourd’hui dans une ferme du Texas, entourée d’animaux. Les Ailes de l’ange est son premier roman, en partie inspiré de ses souvenirs d’enfance en Arkansas.

Résumé :
Bercé par la musique country et le gospel, un premier roman lumineux qui nous plonge dans l’atmosphère languide du Deep South des années 1950. Une oeuvre aussi drôle que bouleversante sur la perte de l’innocence, la solidarité familiale et la force de l’amitié. Dans les plaines de l’Arkansas, dans une petite maison qui fait aussi épicerie et bar vivent les Moses, une famille joyeusement bruyante où l’on surmonte grandes déceptions et petites tragédies par un coeur bon et une âme généreuse. C’est là que grandit
Swan, garçon manqué de onze ans qui déteste les jupes et adore jouer à la guerre avec ses frères. Une rencontre va bouleverser la vie de Swan et celle des siens: Blade a dix ans. Il a peur. Son père est un homme sadique, un monstre de violence et de cruauté. Un jour, c’est le coup de trop, un geste atroce, d’une horreur indicible. Pour les Moses, il y a urgence, il faut protéger l’enfant. Mais, face à l’effroyable désir de vengeance d’un être animé par le mal, tout l’amour du monde pourrait bien ne pas suffire…

Mon avis :
Jenny Wingfield plante son décor au cœur de l’Amérique des années 50, dans une famille éprouvée par la mort d’un fils et la blessure d’un autre  fils, Toy, à la dernière guerre.Enfants et petits-enfants autour des parents désunis pour une broutille : Calla tient l’épicerie le jour et John, le bar de nuit.
L’auteur ne détaille que quelques personnages principaux. Le contexte s’inscrit autour des parents puis on apprend à connaître Willadee, la fille mariée à un pasteur et surtout Toy et sa femme Bernice. Les enfants tiennent aussi une place importante, surtout Swan, la fille de Willadee qui rencontre Blade, un jeune garçon
battu par son père, le voisin ras Ballenger.

Certes, l’histoire de ces deux enfants et surtout la description de la brutalité de Ras sont des points clés du livre. Mais, ce qui m’a particulièrement intéressée dans ce roman, c’est l’évolution de Toy Moses.Blessé à la guerre, meurtri par le décès de son frère et par la légèreté de sa femme dont il a du venger l’honneur lors de son retour de l’armée, il va se laisser peu à peu attendrir par les enfants de sa sœur Willadee et par le jeune Blade.Face au moralisme du pasteur Samuel Lake, Toy va prendre en relais l’éducation des jeunes enfants. Il va leur apporter le soutien et le réconfort dont les prive leur père, obnubilé par sa religion.cet investissement redonne sens à sa vie. Ainsi, Toy est, selon moi, le personnage principal et en tout cas, le plus intéressant.La scène entre lui et Blade, à la fin du récit est très touchante.
J’ai trouvé le début du livre un peu long. L’histoire peine à se mettre en place, les récits s’entre mêlent et aucun ne semble prendre le dessus jusqu’à la maturité des sentiments de Toy.
Par contre, j’aime beaucoup le ton du livre qui, grâce à son humour parvient à traiter un sujet grave sans tomber dans le voyeurisme ou le pathétique.
C’est donc un premier roman intéressant qui parvient à traiter de la violence, tout en faisant une part importante à l’analyse des sentiments et avec une toile de fond prépondérante sur l’Arkansas des années 50.

Je remercie livraddict_logo_middleet Les Éditions Belfond de m’avoir permis de découvrir ce roman.

Auteur

contact@surlaroutedejostein.fr

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